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Violences politiques -GUINEE-

1 janvier 2010 5 01 /01 /janvier /2010 18:17

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Déclaration :

Du Forum des Forces Vives de Guinée

Le Forum des Forces Vives de Guinée a pris connaissance du contenu du Rapport de la Commission d’Enquête Internationale des Nations Unies sur les évènements du 28 septembre 2009. Il se félicite de l’objectivité et de la rigueur qui ont caractérisé les investigations menées par la Commission. Ce rapport met en évidence la gravité des faits survenus, situe les responsabilités et formule des recommandations pertinentes.

Les auteurs et les commanditaires de ce massacre qui ont endeuillé toute la nation guinéenne sont désormais clairement identifiés, les circonstances du drame bien étables. Par conséquent, le Forum lance un appel à la Communauté Internationale afin qu’elle diligente la mise en œuvre des poursuites judiciaires prévues, au regard des conventions internationales garantissant les droits fondamentaux de la personne humaine signées et ratifiées par la République de Guinée ;

Le Forum des Forces Vives estime que seule la comparution des présumés coupables devant les juridictions internationales compétentes et l’application de sanctions pénales à la hauteur de la gravité des crimes commis, peuvent briser le cycle de la violence en Guinée, en mettant un terme à l’impunité qui a toujours caractérisé les exactions commises par les forces de défense et sécurité à l’endroit de la population civile.

Le Forum des Forces Vives de Guinée demande au peuple de Guinée de rester uni et vigilant pour la réussite du combat qu’il mène en faveur de l’avènement, dans notre pays, d’une nouvelle ère de paix, de démocratie et de prospérité.

Conakry, le 27 décembre 2009

Le Forum des Forces Vives de Guinée

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1 janvier 2010 5 01 /01 /janvier /2010 17:30

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31.12.2009

Question: (Quelle est votre réaction à la décision des militaires guinéens de reprendre à Ouagadougou les négociations avec les "forces vives" et d'accepter, à cette occasion, la nomination d'un nouveau Premier ministre issu de l'opposition ?)

Comme la CEDEAO, l'Union africaine et l'Union européenne, la France souhaite le rétablissement de la démocratie et la tenue d'élections libres et transparentes qui permettent à la Guinée de se doter d'un pouvoir légitime.

Dans ce contexte, nous sommes favorables à la reprise des négociations entre parties guinéennes sous l'égide du facilitateur à Ouagadougou./


30.12.2009

Question: (Pourriez vous fournir des précisions sur l'état de santé de Dadis Camara ? Certains indiquent aujourd'hui, citant des sources anonymes, que celui-ci ne reconnaît pas ceux qui l'entourent.)

Nous ne disposons pas d'informations sur l'état de santé de Dadis Camara.

 
29.12.2009

Question : (Où en sont les discussions ? Est-ce que les diplomates français discutent directement avec les personnes qui contrôlent ou qui essaient de contrôler la Guinée ?)

Notre ambassade en Guinée fait son travail, elle est en contact avec le gouvernement guinéen. Notre ambassadeur est là-bas et il accomplit sa mission dans des circonstances qui ne sont pas toujours faciles.

Par ailleurs, sur l'ensemble du dossier, les choses sont assez claires en ce qui nous concerne. Elles ont été dites lors de la réunion du Conseil de sécurité la semaine dernière à New York. La réunion du Conseil de sécurité s'est tenue sous présidence burkinabé et a permis d'examiner le rapport de la commission d'enquête internationale, qui relate les événements insoutenables du 28 septembre.

Notre ligne sur ce dossier n'a pas changé et s'articule autour de plusieurs points. Tout d'abord nous pensons que la Guinée doit sortir de la situation dans laquelle elle se trouve aujourd'hui par la combinaison de deux phases successives : une période de transition et des élections transparentes et démocratiques qui permettent à la Guinée d'ouvrir une nouvelle page.

Deuxièmement, nous soutenons les efforts de tous ceux, et ils ont été nombreux, qui, à un titre ou à un autre, interviennent dans la gestion de cette crise, que ce soit l'Union africaine, la CEDEAO, les Nations unies, l'Union européenne. Le troisième point concerne notre action, en particulier au sein de l'Union européenne, et vous avez vu la semaine dernière à Bruxelles qu'a été décidé le durcissement des sanctions contre la junte. Enfin, à la lumière de ce que nous avons vu dans le rapport de la commission d'enquête internationale, nous souhaitons plus que jamais qu'il y ait poursuite et présentation devant la justice de ceux qui se sont rendus coupables des atrocités du 28 septembre.

Voilà où nous en sommes aujourd'hui. Ce qui est important est de mettre la Guinée en état de tourner la page.

Question : (Par exemple, M. Konate qui est actuellement à Rabat, s'il prend le pouvoir, est-ce que cela signifierait pour vous que la Guinée aurait tourné la page ?)

Question hypothétique. Je sors mon joker et ne veux pas m'aventurer sur le terrain des hypothèses.

Il y a un an que Lansana Konte est mort. Il est temps que la Guinée ouvre une nouvelle page de son histoire, avec des élections démocratiques, précédée d'une transition pacifique, consensuelle, dans le respect des droits de l'Homme.

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1 janvier 2010 5 01 /01 /janvier /2010 17:09

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Mes chers compatriotes,



L'aube d'une année est toujours un moment privilégié de prières pour nous-mêmes, et pour tous ceux qui nous sont chers, afin que s'accomplissent nos aspirations les plus ardentes d'une vie meilleure. Nous voici au terme d'une année au cours de laquelle nous avons surmonté de nombreuses difficultés, et à l'orée d'une autre qui sera celle de défis partagés. Le bilan à dresser représente pour nous une source de réconfort, d'inspiration et de recueillement. Réconfort d'avoir maintenu l'effort, d'avoir su maintenir la cohésion nationale. D'inspiration afin de trouver en nous-mêmes la détermination, le courage et la force d'apporter nos propres réponses et solutions aux épreuves déjà survenues. Recueillement à la mémoire de ceux et celles qui nous ont quitté.

Mes chers compatriotes,

L'année 2009 qui s'achève a été en effet, celle des épreuves difficiles pour notre pays dans sa marche vers la démocratie. C'est l'occasion de prier et œuvrer pour que le sang versé par nos héros soit couronné par l'avènement de l'Etat de droit dans notre pays. Les événements du 28 Septembre 2009 et du 03 Décembre 2009 nous interpellent tous, pour que dans l'union et la paix nous créions ensemble, de nouvelles institutions devant permettre le retour á l'ordre constitutionnel. Nous avons su opposer à ces épreuves une remarquable force morale, un sens élevé de la responsabilité et de la dignité, assurant ainsi à notre pays la quiétude et la paix sociale que nous devrons œuvrer á préserver.
 
Nous devons continuer à cultiver ces mêmes valeurs pour affronter, les changements qui restent à opérer dans la fraternité. Nous devons donc nous armer de volonté et d'imagination pour affronter un monde en rapide mutation et de plus en plus complexe. Cela nécessite de chacun d'entre nous une capacité d'adaptation aux changements que nous allons entreprendre ensemble dans l'intérêt de toutes et de tous.

Le premier défi à relever consiste à trouver en nous-mêmes et par nous-mêmes les solutions appropriées aux problèmes qui se posent à nous directement. Telle est l'ambition de la NGR. De ses objectifs prioritaires, la NGR vise d'abord :

* Le renouveau de l'action publique.
*La consolidation de la démocratie.
*La mise en place d'une transition consensuelle.
*La révision de la constitution, l'organisation d'élections libre et transparentes.

Tous ces efforts de modernisation aboutissent au renforcement de la démocratie, de la gestion transparente et efficiente des ressources publiques, la lutte contre la corruption et la délinquance financière, La modernisation de l'administration et des infrastructures de santé, d'éducation et la relance de l'économie nationale.

Au delà de l'objectif immédiat de mise en place de la transition de consensus, le socle du renouveau de l'action publique exige aussi et surtout le changement des mentalités et des comportements. Celui-ci doit s'opérer au niveau de chaque citoyen, des médias, des leaders politiques et des organisations civiles, militaires et religieuses. Il s'agit de faire prévaloir les valeurs républicaines, dont le respect de l'autorité de l'Etat et du bien public, l’application de la loi et de la justice, la transparence dans les orientations publiques, tout en restant fidèles à nos valeurs éthiques.

La NGR pour sa part est convaincue, qu'au vu des immenses chantiers de reforme auxquels fait face la Guinée, chacune et chacun de nous pourra faire ressortir le meilleur de lui même pour qu'ensemble nous réalisions notre rêve commun, celui de bâtir une nation riche unie et prospère.

Bonne et heureuse année 2010;
Vive la paix, la sécurité et la justice;
Vive la Guinée unie;
Que Dieu bénisse la Guinée et les guinéens.


Le 31 Décembre 2009
Pour la NGR le Président
Ibrahima Abe SYLLA

Au seuil de ce Nouvel an 2010, Il me revient l’agréable devoir de présenter à chaque Guinéenne, Guinéen, aux frères Africains et aux hôtes de la Guinée les meilleurs vœux de la NGR. Nous vous souhaitons santé, longévité, prospérité et paix.

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1 janvier 2010 5 01 /01 /janvier /2010 14:46

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Adresse à la nation du premier ministre Kabine Komara



Guinéennes et Guinéens, chers compatriotes

Par la grâce de Dieu le Tout Puissant et avec la permission du Chef de l’Etat, le capitaine Moussa Dadis CAMARA et du Ministre de la Défense, Président Intérimaire, le Général Sékouba KONATE, tous actuellement absents du pays, j’ai l’insigne honneur et la lourde responsabilité de vous faire cette adresse au nom du Président de la République, du CNDD et du Gouvernement.

Souvenons-nous qu’il y a un an jour pour jour que le Président de la République s’adressait à la nation au nom de ses compagnons avec lesquels il venait de prendre le pouvoir sans effusion de sang. Le Président Moussa Dadis CAMARA déclarait dans son adresse à la nation que l’année 2008 s’achevait dans la douleur mais aussi sur une note d’espoir.

Il traduisait ainsi le formidable élan de soutien et de sympathie qui avait salué l’avènement du CNND et son programme annonçant la remise en ordre de l’appareil d’Etat, la lutte contre le détournement des deniers publics et surtout le lancement d’un processus de transition devant déboucher sur des élections libres et démocratiques qui auraient permis à nos populations de se donner des dirigeants librement choisis.

Il annonçait, la mise sur pied d’un gouvernement dont la mission serait de casser la spirale du pire qui a si longtemps caractérisé notre pays, sous la supervision d’un Premier Ministre qu’il venait de nommer.

L’ambition, la fougue et la fraîcheur qui caractérisaient les membres du CNDD et du Gouvernement semblaient pouvoir surmonter même les montagnes, suscitant par delà nos frontières, sympathie, soutien et admiration, quand bien même l’avènement du CNDD avait suscité des condamnations de principe doublées d’un sentiment de compréhension de la part d’une certaine partie de la communauté internationale.

Un an s’est aujourd’hui écoulé. L’année qui s’achève aura permis de poser beaucoup de jalons importants dans des domaines divers de la vie nationale. Elle aura permis de faire comprendre aux Guinéens l’ampleur de l’emprise des réseaux de narcotrafiquants qui s’étaient emparés des hautes sphères de l’Etat.

L’année 2009 aura permis aussi de connaître la magnitude des sommes qui avaient été compromises au détriment de l’Etat, le caractère inadmissible du bradage de certains patrimoines publics, bref, la profondeur du scandale qui caractérisait la gestion du pays à différents niveaux.

L’année a surtout permis de poser des jalons importants dans le domaine des infrastructures et dans le domaine de la desserte en eau et électricité. Cependant, au plan politique, la transition qui avait démarré sous de bons auspices a été caractérisée par une profonde incompréhension entre les différents acteurs, au point que l’année a été émaillée d’évènements tragiques et douloureux sans précédent dans l’histoire de notre pays.

Ainsi le 28 septembre 2009, jour de fierté pour notre nation et pour beaucoup d’hommes et de femmes de par le monde, a été souillé par la très condamnable tragédie humaine qui s’est déroulée dans le stade du même nom.

Sur ce sujet douloureux, en accord avec le CNDD et son Président, le Capitaine Moussa Dadis CAMARA et tout le Gouvernement, je réitère à l’ensemble des victimes le très profond regret de l’Etat et de la Nation toute entière.

Nous devons désormais nous engager résolument à bannir la violence dans tous nos comportements, à préserver et à épargner la vie de chaque
Guinéen et de chaque Guinéenne.

Nous ne devons faire aucune comptabilité macabre de la vie. Tout Guinéen tué est une mort de trop.

C’est pourquoi, au nom du CNDD et du Gouvernement, je m’incline pieusement devant la mémoire de toutes les victimes et exprime la profonde compassion de la nation à toutes les familles éplorées.

J’implore le pardon de toutes les personnes qui ont été atteintes dans leur chair et dans leur dignité.

Chers compatriotes,

Pendant que tout un chacun était engagé à panser les plaies ouvertes par les évènements du 28 septembre 2009, l’homme en qui le Président de la République avait placé toute sa confiance attentait à sa vie.

Par la grâce de Dieu, la vie du Président n’est pas en danger ; nos ferventes prières de prompt rétablissement l’accompagnent.

C’est l’occasion d’exprimer les sincères remerciements du CNDD et du Gouvernement à sa Majesté le Roi du Maroc, aux Président Maître Abdoulaye WADE du Sénégal et Blaise COMPAORE du Burkina Faso pour toutes leurs sollicitudes.

Guinéennes et Guinéens,

Comme on le voit, l’année 2009 commencée sous le signe de l’espoir ne s’est pas terminée comme nous l’aurions souhaité. Les Guinéens s’interrogent sur leur avenir. Le doute s’empare de certains esprits. L’inquiétude habite beaucoup de citoyens et beaucoup de nos amis commencent à désespérer de nous. Nous devenons pour d’autres non plus le pays du paradoxe, mais le pays de la perplexité et de l’imprévu.

Guinéennes et Guinéens,

Devant le devenir de notre bien commun qui est notre pays, le moment n’est pas de se laisser aller au pessimisme et à la fatalité.

Comme toutes les grandes nations qui ont pu et su se relever miraculeusement des catastrophes, nous pouvons transformer très rapidement la crise actuelle en opportunités positives qui surprendront le monde. Nous le pouvons car nous avons des ressources humaines et intellectuelles pour cela.

Nous le pouvons aussi puisqu’à travers le monde, le génie créateur des Guinéens a permis d’étancher la soif de liberté de beaucoup de pays. Nous le devons parce que si nous laissons brûler notre case commune, nous ne pouvons nous en prendre qu’à nous-mêmes.

Je le dis avec une profonde conviction car, au-delà de nos appartenances politiques, ethniques et religieuses, chaque Guinéen aspire très sincèrement à vivre dans la paix et la concorde dans ce pays qui est le seul au monde dont aucun de nous ne peut être banni.

Chers compatriotes,

Pour transformer la crise actuelle en opportunités porteuses de bonheur pour notre pays, je convie chaque Guinéenne et chaque Guinéen à s’engager dans les cinq chantiers ci-après.

Le Premier chantier porte sur la réconciliation nationale. A cet effet, disons nous que tout propos, tout acte de nature à inciter un citoyen contre un autre, un groupe contre un autre, une ethnie contre une autre ne peut que nuire à chacun d’entre nous et compromettre notre fragile tissu social.

A cet effet, je lance un appel à tous les leaders d’opinion, qu’ils soient leaders politiques, leaders religieux, leaders sociaux, hommes de médias, hommes et femmes, jeunes et vieux, à s’engager résolument dans la voie de l’apaisement, de la pondération et de la modération dans les comportements et les propos. J’instruis les médias publics à s’abstenir désormais de tout propos belliciste de nature à éveiller des attitudes coléreuses chez nos paisibles populations que nous avons l’impérieux devoir de rassembler.

J’invite tous les médiats publics et privés du pays à travailler dans le sens de l’apaisement et du renforcement du tissu social.

J’invite les forces de sécurité, dans l’exercice de leurs fonctions, à s’abstenir de toute vexation, de brutalité et de faire preuve d’amabilité dans leur noble et difficile tâche de protection des populations et de leurs biens.

De manière générale, j’invite tous les services de l’Etat à s’acquitter de leurs obligations à l’égard des populations avec justice, équité, courtoisie et respect.

Des instructions claires seront données à la hiérarchie pour que les comportements qui s’écarteraient de cette ligne de conduite ne soient plus tolérés.

De même, au moment où nos forces de défense et de sécurité amorcent leur salutaire refondation, j’invite les populations à faire preuve de compréhension à leur endroit et à les soutenir. Unis, nous serons forts et nous pouvons relever tous les défis.

Réconcilier les Guinéens, c’est aussi reconnaître les torts et les réparer. C’est pourquoi, l’Etat entreprendra des actions de ce genre à l’endroit des victimes.

Dans les tout prochains jours, le Gouvernement va lancer des campagnes et actions de sensibilisation à travers le pays. Les ONG et autres organisations seront conviées à accompagner et à s’investir dans ces activités de réconciliation.

Guinéennes et Guinéens,

Le deuxième chantier auquel je vous convie est celui de la relance et de la redynamisation du processus de transition. Comme l’a déclaré le 23 décembre dernier, le Général Sékouba KONATE, Ministre de la Défense Nationale au nom de tous les membres du CNDD et de son Président, le Capitaine Moussa Dadis CAMARA, la préoccupation de tous aujourd’hui doit assez rapidement l’aspiration exprimée par les Guinéens qui est de conduire le pays dans la quiétude et la concorde à des élections libres et démocratiques, qui permettront aux Guinéens de se doter enfin de dirigeants qu’ils se seront librement choisis.

Tout vrai patriote doit être résolu dans cette voie. Aucune attitude démagogique ne doit nous distraire de cette voie.

A ce sujet, il convient de rappeler que, quand bien même les pays et les institutions amis nous apportent leur accompagnement, nous devons faire un usage judicieux de nos capacités internes de sagesse et de bonne volonté.
Le chemin en sera ainsi beaucoup plus aisé car les arguments et surtout les capacités culturelles qui sont les nôtres peuvent permettre d’arriver à bout de tous les extrêmes.

Il est donc temps, grand temps de mettre fin à nos intolérances et nos confrontations inutiles et de nous retrouver pour tracer en commun la nouvelle voie de la transition qui sortira le pays du blocage actuel.
Pour cela, toutes les assurances doivent être données aux différents leaders politiques et autres leaders d’opinion qui ont des inquiétudes pour leur sécurité et leur intégrité pour qu’ils participent en toute quiétude aux débats d’idées que le peuple appelle de tous ses vœux.

Si nous nous engageons tous dans cette voie, en bannissant les rancœurs, les violences et les menaces regrettables, dont certains ont pu être l’objet, je suis sûr que nous pouvons compter à nouveau sur le ralliement populaire mais également sur les soutiens multiples et variés de la communauté internationale Dans ce cadre, le Gouvernement s’engage à entreprendre des actions pour mobiliser l’ensemble des acteurs politiques ainsi que tous nos partenaires en vue de construire une démarche commune pour une transition apaisée, réussie et voulue par tous

Guinéennes et Guinéens,

Le troisième chantier important est celui de la restructuration de nos forces de défense et de sécurité. Fort heureusement, après les évènements du 3 décembre, alors que tout un chacun redoutait des actes généralisés d’indiscipline et de vandalisme, notre armée, comme un seul homme, s’est ressaisie pour donner une surprenante leçon de maîtrise et de contrôle de soi.

Cette armée dont le comportement avait creusé un grand fossé entre elle et la population a fait preuve de comportement républicain et depuis, sous la houlette déterminée du Ministre de la Défense, s’est engagée à se bâtir une image de respectabilité. Nous devons tout faire pour soutenir et approfondir cet élan afin de réconcilier l’armée et la population.

Pour cela, le programme déjà entamé doit être amplifié et approfondi. Pour que plus jamais les éléments qui ne font pas honneur à l’uniforme soient extirpés des rangs.

Il est en effet grand temps de faire en sorte que désormais, lorsqu’un citoyen aperçoit un homme en uniforme, au lieu d’être pris de panique ou de nourrir de l’antipathie, il soit plutôt rassuré. La haute hiérarchie militaire a commencé à poser des jalons remarquables.

Le Gouvernement pour sa part s’attellera à créer les conditions matérielles pour que notre vaillante armée panse ses plaies, vive dans des conditions décentes. Des programmes de formation seront mis en place, non seulement pour le renforcement de la discipline mais pour accroître leurs capacités à préserver les droits de l’homme dont la méconnaissance et la violation ont causé tant de torts à notre pays.

C’est notre ambition légitime que chaque Guinéenne et chaque Guinéen soient fiers de sa vaillante armée et de toutes les forces de défense et de sécurité ainsi que de son système judiciaire qui devra regagner en respectabilité. La stabilité et la pérennité des futures institutions en dépendent.

Dans les prochains jours, le Gouvernement réitérera sa demande auprès de ses partenaires en vue de procéder à un diagnostic et préparer un programme cohérent de restructuration de nos forces de défense et de sécurité.

Guinéennes et Guinéens, chers compatriotes,

Pour accompagner ces trois premiers chantiers, nous aurons besoin de mettre en œuvre un quatrième chantier, à savoir que notre administration se dévoue de manière intègre et résolue à sa mission louable qui est de servir l’Etat et non de s’en servir.

Si notre pays est encore mal en point, c’est parce que bien d’autres anomalies persistent toujours. Des cadres peuvent encore sacrifier des intérêts de la nation.

C’est pourquoi, des actions vigoureuses d’assainissement vont être engagées pour instaurer la transparence, restaurer la compétitivité et faciliter la vie aux opérateurs économiques et à tous ceux qui contribuent à l’essor économique et social du pays.

Le favoritisme décourage en effet les citoyens honnêtes et réduit à néant les efforts des plus intrépides.

Par ailleurs, un examen bienveillant des revendications sociales sera accéléré pour que, parallèlement à la lutte contre les fictifs au niveau de la fonction publique, une réponse appropriée soit donnée en fonction des possibilités que l’Etat aura dégagé en consultation avec les acteurs sociaux.

Je m’engage, dans le même esprit, à faire en sorte que tous les dossiers stratégiques de la nation soient examinés de manière scrupuleuse et transparente.

Aucune attitude contraire ne sera tolérée. Ceci est indispensable pour jeter les bases d’une compétitivité du pays et pour ne pas compromettre les potentialités et les ressources du pays lorsque les nouveaux dirigeants prendront les rênes du pays après la transition.

Je veillerai à ce que, malgré les difficultés actuelles, chaque acte posé par le Gouvernement s’inscrive dans l’optique de faciliter le travail au Gouvernement qui va suivre.

Guinéennes et Guinéens,

Vous conviendrez avec moi que nonobstant tout ce qui précède nous devons, sans délai, donner des raisons d’espérer et de vivre à notre jeunesse qui est frappée dans sa grande majorité par le chômage.

C’est pourquoi, dans le cadre d’un cinquième chantier, le CNDD et le Gouvernement ont décidé d’être désormais plus souvent à l’écoute des opérateurs économiques et employeurs pour la pérennisation des emplois actuels mais également pour lancer un programme résolu de création d’emplois en faveur des jeunes.

Dans ce cadre, une série de programmes ciblés débouchant sur les emplois rémunérateurs et stables sera lancée bientôt sur toute l’étendu du territoire national.

Ces actions porteront entre autres sur la mise en place des maisons de l’emploi et de plate-forme de services publics dans chaque préfecture, le financement de projets initiés par des jeunes et le lancement de certaines structures créatrices de milliers de postes de travail.

La paix sociale passe par l’octroi de chance à chaque citoyen. Un réservoir de plus en plus grand de jeunes sans espoir est source certaine d’une explosion sociale que le pays doit éviter à tout prix.

Guinéennes et Guinéens,

A un moment où nous sommes tous conscient que le rêve d’une Guinée prospère, forte et respectée dans le monde peut être à nouveau réalisable, je voudrais inviter tous les amis de la Guinée et la communauté internationale à renouveler leur confiance à ce pays qui ne veut plus être le pays des occasions manquées.

Je demande à tous nos partenaires, non pas de la compassion mais un effort sincère de compréhension pour que le nouveau contexte connaisse une implication sincère de tous les protagonistes pour sortir le pays de la crise actuelle.

Je demande à tous nos compatriotes de s’unir comme un seul homme pour administrer à notre convalescent pays, dans l’unité et l’entente, les soins qui lui permettront de se relever et de marcher résolument vers une sortie de crise devant déboucher, dans les meilleurs délais, sur des élections transparentes incontestables.

Mes chers compatriotes,

Au seuil de cette nouvelle année, j’adresse mes Vœux de prompt rétablissement au Chef de l’Etat, le Capitaine Moussa Dadis CAMARA.

En son nom et au nom du CNDD et du Gouvernement, je remercie tous nos religieux, nos sages, nos ONG féminines et autres ainsi que toutes les bonne volontés qui par leur conseil et leur médiation se sont investis et continus de s’investir pour la réconciliation et la concorde entre les Guinéens.

Je profite de l’occasion pour renouveler la fraternelle main tendue de la Guinée à tous les pays voisins frères et je les remercie pour leur constante sollicitude à l’endroit de notre peuple. Je remercie toutes les organisations sous régionales et internationales pour leur accompagnement constant.

Comme je l’ai dit dans une précédente déclaration : Femmes de Guinée, procréatrices et trait d’union entre les familles et les ethnies de notre pays, Jeunes de Guinée, avenir de la nation, Militaires et autres agents en uniforme, défenseurs de la patrie et protecteurs des citoyens et de leurs biens, Syndicalistes et acteurs de la société civile dont le courage a permis de réveiller notre peuple, sages et religieux de Guinée, éclaireurs des pensées responsables guinéens à tous les niveaux, garants de l’équilibre social, Leaders politiques de Guinée aspirant à diriger ce pays,

Citoyennes et citoyens,

J’interpelle tout un chacun à refuser de céder à la fatalité et à se donner la main sur le chemin de la justice, de la réconciliation, de la démocratie et du progrès.

Que cette nouvelle année soit pour tous et pour chacun une année de paix, de concorde et de prospérité.

Qu’Allah le Tout Puissant bénisse notre chère Guinée.

Vive la République.

Je vous remercie.

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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 19:01

 waddeeeee.jpg
On se demande partout, qu’est-il arrivé à Papa Wade ? Rattrapé plus par la mégalomanie (La statue de la Renaissance africaine), que par une volonté d’attirer des touristes. Dans un coin de sa tête, il se dit probablement : "vous avez de la chance qu’on soit bien loin des premières années des indépendances, et même bien après, ou chaque chef d’Etat africain rivalisait avec ses pairs, par des statues et portraits géants à tous les coins de rues; ça aurait été mon portrait".

Non mais sérieusement, quelle mouche a piqué Papa Wade pour tenir des propos aussi scandaleux, et dangereux, on aurait entendu ces phrases sans leur auteur, pratiquement le monde entier, les aurait attribuées à Ben Laden; des propos aussi choquants qu'impardonnables à l’endroit des catholiques, et des chrétiens dans l’ensemble, je le cite : "pour les musulmans, l’église, c’est pour prier quelqu’un qui n’est pas Dieu, on prie Jesus Christ dans les églises, tout le monde le sait,…mais est-ce qu’ils ont jamais dit de casser les églises ? Vous passez devant le pire (la statue des églises), mais vous n’avez jamais posé ce problème là".

Il affirme: "je passe devant les églises sans porter attention, et c’est ça la tolérance, c'est ça la tolérance".Pour lui, ce qui compte, c’est que sa statue fera parler du Sénégal dans le Guiness world record. Mais la publicité de sa statue ne doit pas se faire en tenant des propos du genre à monter les communautés religieuses les unes contre les autres; sans la paix et la sécurité, les touristes espérés ne seront pas là, surtout ceux venant de civilisations puisant beaucoup de leurs douceurs dans la chrétienté.

Mais qu'aurait pensé son fils, le capitaine Dadis de cette nouvelle sortie de papa; ce n'est pas fini; papa n'aime pas qu'on l'ignore longtemps, alors de temps en temps dans ses histoires qu'il raconte tout le temps, "tout à l'heure on m'a demandé, ce matin quand je discutais avec un tel, hier tel m'a dit, avant hier  j'étais avec un tel, la semaine dernière aussi, le mois dernier, j'ai toujours dit...".

On en a assez, taisez-vous un peu. On pourrait penser que la sagesse n'est pas seulement liée à l'âge, il faut également savoir mesurer ses paroles.

C’est dans un pays où toutes les croyances sont pratiquées sans problème jusqu’à maintenant, que le Papa du capitaine Dadis, qui, il y a quelques mois donnait des leçons de tolérance à nos hommes politiques, demande aux sénégalais de s’opposer d’abord au pire (la statue du christ), après seulement, la critique d’un symbole de sa mégalomanie grandissante sera peut-être recevable.
 
Ecoutez le :



La statue de la Renaissance africaine



Manifestation contre les propos insupportables de Papa Wade:


Liens vers Papa Wade :

WADE, VOTRE VOISINAGE DE BONNE VOLONTE NOUS DERANGE!
MOUSTAPHA NIASSE : RIEN NE SERVAIT A WADE D'ALLER PARADER A CONAKRY

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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 18:08

 CHEIKH-1.jpg
Mais qui est réellement à la tête de l'Etat guinéen ? Qui dirige la grande muette ? comme aime le crier Ibahim Ahmed Barry, aimait-il plutôt. Sékouba ? Pivi et ses compagnons dans la violence de ces dernières années, et de Moussa Kéita ?On peut même se demander qui dirige le gouvernement, le ministre de la justice, le MATAP, ou Kabine Komara très silencieux en ce moment ?

Pour Cheick Yérim Seck, "le pouvoir à bel et bien changé de main à Conakry", mais nous attendons des actes, et bien évidemment, une décision de regagner les camps, le plus rapidement possible, Sékouba, ben oui, mais pour organiser des élections, libres, transparentes, et ouvertes à tous conformément aux promesses de décembre 2009, donc sans candidat de l'armée, et dans l'apaisement.


Mais vigilance sur les extrémistes, tant au sein du gouvernement que dans l'armée.

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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 16:56

idrissa chérif
Mais de qui se moque Idrissa Chérif ? A à un moment où le peuple guinéen se pose tellement de questions, que chaque réponse aboutit à d'autres interrogations, et c'est devenu si insupportable dans les esprits, que pour pratiquement bien de guinénes, les prières dans les mosquées et les églises suffiront pour surmonter une crise sans précèdent dans l'histoire de notre pays.

Si on vous jette un caillou, même si vous pouvez prier Dieu qu'il ne vous heurte pas, vous devez tout de même vous écarter si vous êtes sur sa trajectoire. votre prière doit être de vous donner la force de vous déplacer, et non que par magie que le caillou change de trajectoire. Alors en plus de nos prières, nous devons nous donner les moyens.

Idrissa Chérif doit cesser ses déclarations qui ne visent qu'à tenir le plus longtemps possible la situation en l'état, à favoriser même la prise du pouvoir par les radicaux du régime, ceux qui sont mis en cause, ou qui craignent de poursuites pour leur rôle dans le massacre du 28 septembre 2009, ceux qui veulent la mort de Toumba, alors que le devoir de vérité et de justice exigent qu'il s'explique devant un tribunal.

"nous avons discuté sur le plan familial, sur le plan fraternel, nous avons évoqué plus ou moins les problèmes de la Guinée que nous traversons chaque jour,...il nous a reçu dans son salon, très décontracté, très souriant et nous avons bavardé..." explique le provocateur Idrissa Chérif, mais sérieusement, à quoi joue cet individu ? Pourquoi manque-t-il de considération pour les guinéens ? Comment le capitaine Dadis, si bavard, avec ses Dadis shows, qui va jusqu'à inviter la presse dans sa chambre, et même jusqu'aux toilettes, peut-il, alors que les guinéens sont si tendus, et lui, en possession de tous ses moyens; se permettre de rester sans même montrer une image pour rassurer au moins ses soutiens, ou de ce qui en reste.

On se demande même parfois, et de plus en plus, qui est à la tête de la Guinée; qui gouverne le pays, avec une telle cacophonie. Selon certaines informations, Sekouba Konaté avait donné l'ordre de libérer les militaires arrêtés à la faveur du coup d'état de décembre 2008, et courant 2009, pour dit-on encore avoir voulu fomenter un putsch, et depuis incarcérés d'abord au camp Alpha Yaya, puis transférés à Kassa; mais d'autres informations viennent soutenir que les extrémistes du régime n'en veulent pas; préférant garder le statu quo, puisque, le pays sous tension, est la seule manière qu'il pensent pour conserver ce qu'ils prétendent éradiquer, "les privilèges, la violence, le clientélisme, la corruption, l'ethnocentrisme, le régionalisme..., et encore.

Sékouba doit savoir, ne serait-ce en lisant la presse, et notamment celle du net, sans complaisance dans la majorité d'entre elles avec le capitaine Dadis, surtout quand-il avait décidé de changer de priorité et de violer la promesse tenue devant le peuple en décembre 2008, qu'il (Sékouba Konaté) a un soutien populaire comme Dadis aussi, mais le Dadis d'avant le 15 avril 2009.

S'il est sincère, la mise à l'écart de tous ceux qui peuvent continuer à poser des obstacles devant une sortie de crise apaisée s'impose.

Ce matin, plusieurs personnes ont été mobilisées par les jusqu'au-boutistes du régime, les radicaux connus de tous, dont Moussa Kéita, certains membres du gouvernement sortent la dernière arme des régimes aux-abois en Afrique "complot", pour crier des slogans hostiles à la France et à Bernard Kouchner, pendant une heure et demie, sur le parvis de l’ambassade de France. Sekouba doit prendre ses responsabilités si réellement ce qu'on pense de lui, n'est pas simplement ce qu'on trouve pour nous rassurer.


Son patriotisme se mesurera dans les heures qui suivent, espérons que l'intérêt du peuple sera au centre de ses actions.

Écoutez Idrissa Chérif , il est juste sur une autre planète.

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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 07:56

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Lettre ouverte au Général Sékouba Konaté Président  par Intérim Ministre de la Défense Nationale.

Monsieur le Président par intérim

Le Mouvement social guinéen se fait le devoir de vous adresser la présente pour appeler votre haute attention sur un certain nombre de préoccupations qui assaillent actuellement notre pays :

1. De l’état de santé du président de la République,

Depuis le 04 Décembre 2009, date à laquelle le président Moussa Dadis CAMARA a été évacué au Maroc suite à la tentative d’assassinat du 03 Décembre 2009 contre sa personne, le peuple de Guinée n’a reçu aucune information fiable sur son état de santé.

Ce manque de respect manifeste à l’endroit du peuple, est une situation inacceptable qui crée un malaise alimenté par des déclarations sans fondement médical de quelques membres du Gouvernement et de la RTG. L’état de santé du chef de l’Etat est une préoccupation majeure qui ne doit pas être occultée par des déclarations fallacieuses ; c’est pourquoi, nous tenons à être édifiés sur la vraie situation de son bulletin de santé.

2. De la redynamisation de l’administration et l’accélération du processus de la transition

Depuis votre discours du 23 Décembre 2009, le mouvement social guinéen reste sur sa faim quant aux actes concrets relatifs à la redynamisation de l’administration guinéenne ainsi qu’à l’accélération du processus de la transition.

3. De la Sécurisation des populations

Une autre préoccupation du mouvement social guinéen, est la multitude de barrages qui foisonnent les routes nationales. En effet, ces barrages au lieu de sécuriser la population, sont utilisés par les hommes en tenues pour arnaquer et indisposer les citoyens. En outre, le mouvement social guinéen déplore la dégradation de la sécurité à l’échelle nationale : brigandages, arnaques, vols, crimes etc..-

Le mouvement social guinéen vous demande également la fermeture dans les meilleurs délais du camp de formation des milices à Kalèya, la levée pure et simple des barrages et la sécurisation effective de la population.

4. Du Coût de la vie

Le mouvement social guinéen est au regret de constater que le guinéen n’arrive plus à se nourrir décemment, à se déplacer et à se soigner correctement ; tout ceci est du à la cherté de vie conséquence de la dépréciation de notre monnaie.

Monsieur le Président par intérim, le mouvement social guinéen vous lance un appel solennel pour la résolution effective des préoccupations. Le peuple de Guinée souffre c’est une évidence, vos compagnons et vous en êtes conscients.

Face à cette situation, le mouvement social guinéen vous demande de prendre toutes vos responsabilités pour une sortie de crise rapide et paisible faute de quoi, il se verra dans l’obligation de déclencher des actions de protestations pacifiques et ce, à compter du 05 Janvier 2010.


Conakry, le 29 Décembre 2009
Pour le mouvement social guinéen


Ont signé :

1. Les huit Centrales Syndicales : CNTG-USTG-ONSLG-UDTG-SIFOG-CGSL-UGTG-CGTG

2. Le Conseil national des organisations de la société civile Guinéenne CNOSCG

3. La Confédération Patronale des Entreprises de Guinée CPEG.

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29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 09:17

 idrissa chérif
Avant le départ pour Rabat du ministre de la Défense nationale le général de brigade Sekouba Konaté dans l’après midi de ce lundi 28 décembre, le ministre à la présidence chargé de la Communication au près du président de la République et du ministère de la Défense, Idrissa Chérif nous accordés une interview pour débattre l’actualité politique du pays. Exclusif.

Guinéenews© : Près d’un mois et toujours après l’attentat du 3 décembre dernier, des interrogations persistent sur l’état de santé du capitaine Dadis. A date, que pouvez-vous nous en dire ?

Chérif Idrissa :
Je tiens à rassurer de nouveau et pour toujours l’opinion nationale et international que l’état de santé du chef de l’État, le capitaine Dadis se trouve dans un état vraiment réconfortant. Au jour d’aujourd’hui, il va nettement mieux par la grâce de Dieu et des expertises des médecins du royaume Chérifien. Je pense que notre ambassadeur qui est en poste à Rabat, au Maroc a eu à affirmer sur les antennes de RFI et de l’AFP et d’autres médias étrangers comme la BBC et CNN que le chef de l’État est prêt à rentrer à Conakry. Par la voie des mêmes ondes de RFI vous avez appris que l’état de santé du président Dadis va en s’améliorant. Juste, il est retardé à cause de quelques petits détails liés à un bilan global de santé. Ce qui voudra dire qu’incessamment il regagnera son palais présidentiel de Conakry.

Guinéenews© : Pourtant contrairement à ces affirmations que vous venez d’avancer, il y a des informations qui soutiennent mordicus que le capitaine Dadis est loin de rentrer en Guinée et pire, qu’il aurait même perdu l’usage de la parole. Qu’en est-il ?

Chérif Idrissa :
Il suffit aujourd’hui qu’il y ait un petit problème au niveau d’un officiel quelconque et les gens se mettent aussitôt à dire du n’importe quoi sauf ce qui est réel et réalité. Je pense qu’on ne doit guère être surpris d’entendre ces prophètes de catastrophe claironner et distiller leur malheur sur leurs prochains. Sans la moindre preuve, ces personnes mal intentionnées rapportent du n’importe quoi sur la santé du président Dadis. Ce qui est juste le reflet de leur simple imagination. Vous ne trouverez personne parmi ces gens qui vous dira qu’il a vu le capitaine Dadis dans tel ou tel état encore moins son médecin traitant. On se contente des rumeurs qu’on rapporte. Tout le monde a suivi les premières déclarations de son médecin traitant sur son état de santé. Il a dit, on ne peut plus clair que ça, que la santé du président Dadis n’inspirait aucun danger. Mais fort malheureusement les détracteurs de Dadis ne veulent jamais entendre cela et s’évertuent à tout prix pour faire croire l’irréel et l’inexistant. Retenez une chose et je défi quiconque en affirmant que le président Dadis n’a jamais perdu l’usage de la parole ou de sa langue contraire à ce qui se dit dans certains milieux. Régulièrement, il échange avec le général Sékouba pendant de longs moments par le téléphone, avec d’autres membres du CNDD ou du gouvernement. Il y en a qui ont effectué le déplacement sur le Maroc pour aller s’enquérir de son état de santé. Ils n’ont jamais mis en cause cette évidence. Je vois en ces propos une sorte d’acharnement pour désinformer et désorienter la population. Ils veulent même remettre en cause l’honnêteté du général Sékouba qui a toujours affirmé qu’il communique régulièrement avec son ami pour se donner des idées et prendre des instructions relatives aux décisions majeures de la vie de la nation. Quoiqu’il en soit, le retour du président Dadis à Conakry est imminent.

Guinéenews© : A vous entendre monsieur le ministre, le capitaine Dadis jouit pleinement de ses aptitudes ou facultés à articuler les mots, à parler. Alors pourquoi depuis qu’il est hospitalisé, il n’a encore fait aucune déclaration à la radio juste pour dissiper les rumeurs et autres spéculations sur sa santé ?

Chérif Idrissa :
Dire que depuis son hospitalisation à Rabat, le président Dadis ne s’est exprimé sur aucun média, je vous assure que c’est un choix délibéré du président Dadis et de l’ensemble de ses compagnons. En toute chose et surtout dans une situation comme celle du président Dadis, chacun observe et opte pour la stratégie ou tactique qui lui semble plus appropriée. Chacun de nous, en pareilles circonstances, peut avoir sa façon personnelle de concevoir et de percevoir les choses. En ma qualité du ministre chargé de la Communication à la Présidence de République et au ministère de la Défense nationale, je pense pour le moment que la communication est largement tenue. C’est à vous d’apprécier maintenant les contours de cette communication. Chacun est libre de donner la coloration qu’il veut à cette mission que j’assure. Le président parle et correctement. Il continue de nous encourager et nous exhorter à toujours bien travailler et à veiller sur la sécurité, le mieux-être de ses compatriotes. Une preuve que le président va bien et parle, c’est sur son instruction expresse au ministre de la Défense nationale et président par intérim que le camp Koundara été rebaptisé du nom de Makambo, son chargé des opérations. Et c’est sur son accord que le général Sékouba Konaté a désigné le nouveau commandant du camp Makambo. Si on se fie à ce que les Guinéens disent, vous êtes capable de congédier votre propre épouse avec laquelle vous venez de dîner sans en savoir trop les raisons.

Guinéenews© : Depuis le 3 décembre comment est le rapport de force entre le Général Sékouba, ministre de la Défense et son homologue Claude Pivi de la Sécurité présidentielle. Car pour beaucoup, les relations entre les deux hommes sont quelque peu tendues ?

Chérif Idrissa :
Les rapports entre les différents cadres ou officiers supérieurs de notre armée nationale sont des plus conviviaux. Toutes les instances militaires du pays y compris le ministère de la Sécurité présidentielle dirigé par le commandant Pivi obéissent au jour d’aujourd’hui au général Sékouba Konaté qui assure l’intérim des fonctions du président de la République. En tant que ministre de la Défense nationale, il gère toutes les forces de Défense et de Sécurité du pays. Chacun de nous, membres du CNDD ou du gouvernement, obéit au général Sékouba. Il n’y a pas un problème de leadership à l’intérieur de l’armée ou du gouvernement. Au sein de la grande muette, il y a une cohésion, une harmonie totale. Quand vous voyez le général Sékouba partout dans les garnisons, vous verrez juste derrière ou dès fois autour de lui le ministre Pivi. J’appelle les gens à regarder en face la réalité au lieu de prendre leur désir pour cette réalité. Le commandant Pivi est présent ici, allez lui demander en personne, il est mieux placé pour confirmer ou infirmer ce que je vous dis. C’est valable pour le ministre de la Défense.

Guinéenews© : A l’ occasion de l’an un de la prise du pouvoir par le CNDD, le général Sékouba a tenu un discours qui a fait tâche d’huile. En tant que ministre chargé de la Communication à la Présidence et à la Défense, quel commentaire en faites-vous ?

Chérif Idrissa :
Si vous vous fiez aux informations véhiculées sur les chaînes d’information françaises, vous risquez toujours d’être induit en erreur. Car elles traitent les informations sur la Guinée tout en respectant leur ligne directive ou rédactionnelle que tout le monde connait déjà. Nous, nous avons la notre. Ce qui n’a rien à voir avec la leur. C’est pourquoi dans leurs organes d’informations, ils disent et défendent ce qu’ils veulent faire entendre conformément à leurs intérêts. Ces interprétations qu’ils font de ce discours n’engagent qu’eux. Pour l’instant ce que nous retenons de l’homme et de son discours, c’est que le général sékouba est toujours dans l’esprit de la population, de l’armée nationale et du président Dadis. Les gens sont libres de leurs appréciations sur ce discours et nous n’avons pas vraiment à commenter ces humeurs des gens, particulièrement des français. Car nous n’avons pas les mêmes logiques. Quant à nous, nous nous sommes toujours inscrits dans la logique d’organiser des élections équitables, transparentes et crédibles mais aussi doter ce pays de tous les instruments institutionnels légaux. Notre préoccupation est loin d’avoir des élections bâclées qu’ils veulent voir organisées en Guinée. Il faut d’abord qu’on mette en place tous les instruments nécessaires en vue d’arriver à des élections propres, incontestables où il n’y aura pas d’exclusion, où tous les Guinéens qui répondent aux critères de présidentiable puissent se porter librement candidat. Donc nous n’avons rien à voir avec ces commentaires de certaines presses françaises qui sont à la solde des politiques français bien connus par nous tous.

Guinéenews© : Depuis quelque temps on parle au sein du CNDD et du gouvernement de l’aile dure représentée par vous et le colonel Moussa Kéîta et de l’aile modérée incarnée par le général Sékouba, le commandant Faro, le colonel Mathurin… que répondez-vous à ces accusations qui vous taxent d’élément extrémiste dans le groupe ?

Chérif Idrissa :
je vous affirme qu’au sein de l’équipe gouvernementale il y a une parfaite symphonie entre ses membres. Au sein du gouvernement, la ligne est observée par chacun d’entre nous et il n’y a jamais eu de discordance notoire entre nous. S’il y a division, je me dis bien que c’est l’esprit même de ceux-là qui veulent qu’il y ait une cacophonie ou scission. Il est certes évident que parfois il arrive que nous ne partagions pas les mêmes idées. C’est aussi les exigences de la démocratie. Il y a très souvent des débats internes contradictoires au cours desquels chacun défend son avis, sa position. Ce qui est quand même normal. Parce que nous ne sommes pas venus pour seulement applaudir tout ce qu’on nous soumet. Il faut que les décisions passent par des analyses et critiques approfondies avant de les approuver. Dire qu’il existe une aile dure et une autre modérée, je dis que cela tient de la pure fantaisie de certains gens pour nous mettre dos à dos. Moi, je dis tous simplement qu’il y a parmi nous des personnes de principe qui sont acquises à certaines causes comme tous les membres du gouvernement. Nous voyons tous dans la même direction et chacun fait son travail. Nous sommes tous réunis derrière le général Sékouba Konaté et le Premier ministre Komara qui est chef du gouvernement en qui nous avons tous confiance. Ce qu’il faut retenir c’est que chacun de nous travaille pour l’armée, le CNDD qui est l’instance suprême dirigeante du pays dans l’accomplissement de ses objectifs pour le bien être des citoyens. Il n’y a pas de problème entre membres du gouvernement ou du CNDD. Ceux qui sont membres du CNDD, beaucoup parmi eux sont membres du gouvernement. Le général Konaté pour le moment est notre chef et tout le monde reste obéissant à ses instructions.

Guinéenews© : Mais monsieur le ministre d’aucuns affirment que depuis qu’El tigre a pris les rênes du pouvoir, vous apparaissez de plus en plus isolé, sinon complètement marginalisé ?

Chérif Idrissa :
Je vous fais une confidence qu’à mon retour j’ai eu plus d’une heure de tête à tête avec le général Sékouba Konaté dans les secrets des quatre murs de son bureau. Il m’a encouragé pour tout ce que je fais et par la même occasion m’a renouvelé sa confiance. Chose qui m’a particulièrement réconfortée davantage. Il s’est dit fier de mon travail. Il sait que je suis véritablement un bon patriote. Je vous avoue que je n’ai jamais été tenu à l’écart de quoique ce soit. Je pense que de par l’importance de ma fonction que j’assume, je suis l’un des maillons essentiels de cette équipe gouvernementale en dépit que je sois le benjamin. C'est-à-dire celui qui est le dernier à faire son entrée dans le gouvernement. J’ai toujours eu le soutien de tout le gouvernement et il n’y a jamais eu de quiproquo entre nous. Je n’ai pour le moment ni été suspendu, ni blâmé encore moins isolé ou marginalisé. Cela n’existe que l’imaginaire de ceux qui le disent.

Quand à moi je me sens très à l’aise. J’étais à Ouaga où j’ai pris part aux travaux du groupe international de contact sur la Guinée. De Ouaga, j’ai été à Abidjan où j’ai rencontré la presse de ce pays pour parler de la situation qui prévaut en Guinée. J’ai mis à profit ce séjour pour rendre visite à ma mère et faire aussi mon bilan médical surtout au niveau de mes yeux. Je suis allé répondre à un rappel du mon médecin ophtalmologue avant de regagner Conakry. A mon retour, je me suis entretenu avec le général Sékouba. Moi je suis un instrument qui est au service de la Présidence et du ministère de la Défense nationale. Donc ce qui sous entend que tout ce que je dois faire trouve d’abord l’autorisation du ministre de la Défense et du président. Il est avec le chef de l’État, le capitaine Dadis mes chefs directs. Je relève directement d’eux. J’ai l’appui et la confiance du ministre de la Défense.

Guinéenews© : Comment régissez-vous aux propos du ministre français des Affaires Étrangères qui disait que le retour du capitaine Dadis en Guinée pourrait déclencher une guerre civile ?

Chérif Idrissa :
Je trouve que ces propos du ministre Kouchner sont une nouvelle provocation à l’endroit de la Guinée et des Guinéens. Je pense aujourd’hui, pour l’intérêt de la France et de la Guinée, qu’il n’a pas besoin de tenir de tels propos bellicistes. En tant que maillon, la vitrine de la politique étrangère française à travers le monde, il doit se faire violence en domptant au mieux ses passions pour promouvoir davantage l’intérêt de ce grand pays aux valeurs démocratiques mondialement reconnues. Il faut qu’il sache que ni son pays, la France ni la Guinée n’a besoin d’une haine dans leur rapport qui, je crois, doit rester apaisé et fructueux. Qu’il sache qu’en agitant le spectre d’une guerre civile en Guinée, il tue les opportunités d’investissements dans une sous région fragilisée par des guerres et par les conséquences de la récession économique mondiale. Nous estimons pour notre part que notre relation avec la France doit être franche, amicale, fraternelle, équitable, harmonieuse et cordiale. Il faut que la France accepte de nous accompagner dans ce processus de la transition pour aller vers un régime démocratique normal. Donc j’en appelle au bon sens de monsieur Kouchner pour un meilleur avenir de la coopération franco-guinéenne. Aujourd’hui loin de la guerre civile dont il fait allusion, le souci et la préoccupation des Guinéens, c’est d’aller à la paix, à un gouvernement d’union nationale où chacun pourrait apporter sa pierre à l’édification de l’édifice national Guinée.

Guinéenews© : Dans les conclusions du rapport de la commission onusienne sur les massacres du 28 septembre, la responsabilité pénale et individuelle de certains membres du CNDD dont le capitaine Dadis est engagée. Quelle lecture faites-vous déjà de ces conclusions des enquêteurs de l’ONU ?

Chérif Idrissa :
Cette commission est venue en Guinée sur la demande du gouvernement, du CNDD et de son président. Parce que le chef de l’État tient à faire la lumière sur les événements du 28 septembre. Voilà pourquoi, il a mis sur pied deux commissions d’enquêtes indépendantes. L’une nationale et l’autre internationale placée sous la tutelle, l’égide des Nations Unies. Je pense que ces conclusions sont émaillées de vice de forme. Parce qu’aucune enquête sérieuse ne peut se dérouler en l’espace de deux semaines seulement. Elles comportent des failles. Quand vous entendez que les conclusions de ce rapport ont été faites à la suite des témoignages de 700 personnes et par rapport à la durée de deux semaines, vous vous dites que cela est impossible. C’est d’ailleurs scandaleux cela. C’est plutôt les résultats d’un travail bâclé à tout bout de champ. En réalité, ces enquêteurs n’ont fait qu’un travail de compilation des rapports des ONG déjà existants et en ont fait leur document de 700 pages. C’est vraiment absurde, honteux de la part des travailleurs d’une grande institution internationale comme l’ONU. Les résultats qu’ils ont publiés reflètent intégralement la volonté de certaines personnes qui avaient déjà affirmé bien avant le début des enquêtes qu’il y a des preuves accablantes sur l’implication directe supposée du président Dadis Camara. Ce qui nous fait dire que ce sont des résultats manipulés. Ils ont subit une pression énorme dans leur travail de la part de ces personnes pour aboutir à tout prix à ce résultat qui est là. La communauté internationale n’est pas bête, la population guinéenne aussi. Une enquête sérieuse prend tout son temps pour vérifier et recouper toutes les informations qu’elle reçoit. Ce n’est pas à la va-vite comme ça qu’on peut aboutir à un résultat fiable et indiscutable. Ils n’ont même pas entendu les opposants qui ont organisé ces manifestations. Nous réclamons haut et fort une enquête sérieuse. C’est pourquoi nous attendons les conclusions de la commission d’enquête nationale. Celle-ci est en train d’abattre sans tintamarre, ni pression et de façon sereine un travail de fond que nous attendons.

Guinéenews© : Comment entrevoyez-vous aujourd’hui le processus de dialogue inter guinéens dont l’avenir semble être hypothéqué?

Chérif Idrissa :
Il faut que nous acceptions de nous asseoir pour dialoguer autour d’une même table pour exprimer de façon intelligible ce que nous ressentons vivement du fond de notre cœur. Seule la voie de la discussion, de la concertation, du dialogue peut nous aider à sortir notre pays de cette situation difficile qu’elle traverse. La Guinée n’ira nulle part sans la volonté et l’engagement de l’ensemble de ses filles et fils. On ne peut plus gérer ce pays comme le gérait dans les années d’après indépendance. Il faut qu’on ait le courage de nous parler, nous dire la vérité et se pardonner par la suite. C’est le plus important. Cela ne peut être possible que si nous consentons, chacun à son niveau, à faire un sacrifice dans lequel seule la Guinée sortira gagnante. C’est pourquoi pour nous la seule voie pour sortir de cette impasse, ce sont les négociations inter guinéennes déjà commencées à Ouaga sous l’égide du président Blaise. Oublions nos différences. Puis que quoiqu’on dise, la Guinée est et demeure une famille. C’est le plus important.

Interview réalisée par Amara Moro Camara, pour Guinéenews©

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28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 23:40

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Le général Sékouba Konaté, s'est envolé ce lundi pour le Maroc, pour nous dit-on "une visite de courtoisie et de consultation" du capitaine Dadis, une visite plusieurs fois programmée, puis reportée.

Mais pourquoi cette visite, et pourquoi maintenant ? Surtout en laissant le pays dans les mains des extrémistes, "monsieur Dadis ou la mort, "Pivi, assassin notoire des dernières années du régime Conté", et cité dans le rapport de la commission d'enquête internationale d'avoir participé au plan qui a conduit au carnage du 28 septembre, Alexandre Cécé Loua, ministre des Affaires étrangères, Frederick Kolié, ministre de l’Administration du territoire, chargé des affaires politiques, Papa Koly Kourouma, ministre de l’Environnement et du développement durable et colonel Siba Louhalamou, ministre de la Justice...; même si des rumeurs laissent entendre que des ménaces d'arrestation auraient été proferées par Sékouba Konaté contre les accusations fantaisistes contre la France, particulièrement contre le "portemanteau du capitaine Dadis, Idrissa ChérifI s'il n'arrêtait pas de déplacer la responsabilité de l'acte de Toumba Diakité, en hurlant partout au complot : "Bernard Kouchner a cherché à déstabiliser notre régime et, il est en contact avec ceux qui ont tenté d'assassiner le capitaine Dadis".

"Si les instructions du général ne sont pas respectées, Idrissa Chérif sera mis aux arrêts, aurait indiqué un proche de Sékouba.

Mais, alors pourquoi une forte somme a été remise par Idrissa Chérif à un réseau d'ivoiriens pour véhiculer des messages hostiles à la France qu’il accuse d’être impliquée dans la tentative d’assassinat du capitaine Dadis le 3 décembre dernier à Conakry ?

Pourquoi on continue de financer le réseau de Jacques Kourouma à Paris pour soutenir le capitaine, pour le moins muet, s'il est encore vivant.

Pourquoi la RTG continue les messages de haines à l'égard de nos amis, qui ne font que dire ce que pensent les guinéens ?

Si Sékouba est sincère, et qu'il est animé par le désir de faire avancer le processus, il est impératif de faire cesser ce théâtre de mauvais goût des extrémistes.
 

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