Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Violences politiques -GUINEE-

28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 23:10

RPG.jpg 
L’agent double du CNDD en la personne de Ben Daouda Touré n’en finit pas de ruminer sa neutralisation par le parti Nouvelle Génération pour la république, l’opinion redécouvre sans surprise que l’exilé fasciste qui excelle dans l’art de la fabulation n’est pas prêt de souffrir la marche des guinéens vers la démocratie. C’est donc à juste titre que la NGR de Ibrahima Abe Sylla a débarqué l’agent obscur de la junte de son état major. Tombé en disgrâce et désormais forcé de revivre le film de ses éphémères moments d’élixir avec le CNDD, l’homme du passé réincarné en soutien de la junte au pouvoir s’en prend tous azimuts aux leaders politiques en général et à Alpha Condé en particulier, pour expier le mal qui vient de frapper le désormais criminel numéro un de la Guinée.

Le rêve d’un régime militaro-fasciste s’évanouit de jour en jour et le promoteur ethnique perd pieds, il ne saurait l’admettre, alors il est certes tombé (pas de si haut que se trouvent Alpha Condé et les autres le) mais il fera d’abord payer les coupables, ceux qu’ils associent à la balle qui a atteint son mentor le 3 décembre dernier.

Alors le nostalgique des heures sombres de la Guinée trouve des coupables partout si ce n’était dans le microcosme du club ethno fasciste du CNDD. Tour à tour il accuse sans commencement de preuve aucun, dans une langue plus franco normande que française, les peuls en inventant la question peule, et
Alpha Condé dans un fallacieux et haineux réquisitoire qu’il intitule « Le Burkinabé local Alpha Condé et le RPG : la chute des rouges.

Ben Daouda Touré ignore qu’une nouvelle génération de guinéens vivant dans la modernité et loin de tout complexe ne peut plus se laisser embobiner par des termes et adjectifs stériles et sans utilité pour la démocratie. C’est ainsi qu’il traite Alpha Condé de communiste, de Burkinabé, d’impérialiste. Mon Dieu, qu’apporte l’ayatollah Ben Daouda au nécessaire débat démocratique en Guinée ? Rien si ce n’étaient des bassesses d’un naufragé de la politique.

Traduisons Ben Daouda Touré car outre ses qualités à superposer des phrases somme toutes antinomiques, l’homme propose un fond de texte parsemé de contrevérités et de balivernes à tirer la chasse. C’est ainsi que des sites de promotion ethnique lui ouvrent leurs pages pour le laisser déverser des insanités sur la mémoire des leaders disparus, comme le Doyen Bah Mamadou et Siradiou Diallo :

Bah Mamadou, en plus du coffre fort de la banque centrale s’en ira avec deux petites phrases que les guinéens n’ont jusqu’à présent pas fini de disserter : « C’est notre tour » et « la Guinée n’est pas une famille, c’est une république ;

Siradiou Diallo, Bah Mamadou, Jean Marie Doré et Alpha Condé sont les premiers gérants des entreprises ethnocentristes privées politiques de la Guinée ;

Cette superposition fascisante d’affirmations abjectes laisse peu d’ombre sur les aptitudes d’analyse d’un homme rattrapé par la dure réalité de son ignorance, sinon comment imaginer qu’il s’attaque tout d’abord à des personnes disparues en des accusations staliniennes (Dieu soit loué que le goulag relève du passé) et purement stériles pour ensuite baver sur Alpha condé, le RPG et ses militants qui ne lui ont rien demandé? Ben Daouda Touré est resté infirme de ses rêves, de sa volonté ô combien utopique d’être leader d’opinion en Guinée. Faute de devoir atteindre son but par une démonstration honnête d’un talent réel, l’homme s’est recyclé dans le terrorisme sur le net. C’est toujours la faute aux autres. Ceux qui lui ont barré la corniche du pouvoir qu’il voulait exercer par procuration en la personne de Moussa Dadis Camara n’ont qu’à bien se tenir, le procureur Ben Daouda Touré va faire mal.

Ainsi Toumba a tiré mais c’est la main d’Alpha Condé que BDT voit sur la gâchette, et si l’on suivait le procureur Touré, Alpha Condé serait également responsable de la mort du Christ… La suite des bouffonneries se décline en diffamations et autres délits de faciès à l’encontre d’un homme à qui il ne saurait raisonnablement être reproché que de n’avoir jamais trahi sa parole.

Ben Daouda Touré qui traite Alpha Condé de Mossi Burkinabé l’accuse d’avoir tenté de pousser Dadis « à faire des arrestations dans les rangs des autres partis politiques pour lui libérer la voie du pouvoir » tout comme il lui attribue la paternité de l’acte de réflexe de Toumba Diakité à l’endroit du commanditaire Dadis Camara. Et tout cela dans une construction nauséabonde de bas étage liant Alpha Condé aux services coloniaux français qui voudraient faire partir le « Sankara Dadis ».

Pour sanctionner Alpha Condé de s’être pris à son mentor, le petit soldat Dadis, Ben Daouda Touré appelle à la rescousse les militants du RPG en infantilisant ces derniers dans un langage régionaliste et ethnocentriste sans précédent :

La naïveté des militants du RPG leur coûtera très cher dans le futur, car dans ce bras de fer qui oppose la France à la Guinée, ils sortiront perdants.

Par les élections libres et transparentes, Alpha Condé a brûlé les cartes du RPG en Guinée Forestière. Aucun leader politique ne pourra être élu sans le soutien de la forêt, parce que c’est la seule région où la compétition politique n’est pas arbitrée par l’appartenance ethnique.

L’on croit rêver mais c’est bien les empreintes d’un homme du passé dépassé par la tournure que les événements en Guinée prennent au jour le jour, l’in capacitation de nuire du soldat Dadis est un crime dont Alpha Condé et ses supposés amis impérialistes français devraient répondre.

Disons, pas de chance Ben Daouda Touré, car Alpha Condé reste hors de portée des calomnies et irrévérences d’un tireur embusqué au sein du CNDD et récemment débarqué d’un parti membre des forces Vives de Guinée. Monsieur Alpha Condé qui n’a jamais réagi à aucun article de presse, ne s’abaissera pas pour ramasser les propos d’un homme gagné par la haine et par l’aigreur d’un pouvoir qui s’éloigne. N’est pas leader politique qui veut, Alpha Condé a choisi dès ses années d’écolier de se battre honnêtement et sans aucune lâcheté pour son pays, ainsi c’est haut et fort qu’il clame son intégrité morale et politique et son aversion pour les petits arrangements à l’encontre de l’intérêt national.

D’ailleurs, le cafouilleux a été obligé de reconnaître les mérites de celui qu’il accuse de tous les maux de la Guinée :

Les audits : Qu’est-ce que notre Burkinabé local a avoir avec les audits ?

Alpha Condé n’a jamais géré le pays et son parti politique n’a jamais participé à aucun gouvernement Guinéen.

Ce qui précède dénote du processus de dérèglement en cours dans un esprit pris de panique, celle de devoir redéposer à jamais ses bagages d’exilé car la Guinée des calculs ethniques qu’il appelle de ses vœux est sans avenir.

Monsieur Ben Daouda Touré, souffrez que le RPG et son leader n’aient pas de leçon à recevoir d’un aigri définitivement largué par la réalité démocratique. Que c’est triste d’en arriver là !

Diakité Mamadou pour le RPG

Partager cet article
Repost0
28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 22:44

minul.jpg
La représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies au Libéria, Ellen Margrethe Ellen Loj, et Mme Linda Thomas Greenfield, ambassadrice américaine, se disent impressionnées de la ré-émergence de Lofa Country de la guerre à la production agricole, mais ont averti les Libériens à rester en dehors du conflit volatil en Guinée.

Après une visite du comté récemment, les deux diplomates ont déclaré aux journalistes lors d'une conférence de presse à Voinjama, une localité située à environ 280 kilomètres au nord de Monrovia, la capitale; que Lofa recolle les morceaux après la guerre, avec un importante place à l’agriculture. Mais elles ont noté que les routes dans le comté, un épicentre principal de la guerre en raison de ses liens géographiques et autres, avec la Guinée et la Sierra Leone, demeurent un problème.


"Lofa County a fait de grands progrès" ajoute Margrethe Ellen Loj; "Il ne peut y avoir de paix sans développement et pas de développement sans paix" poursuit-elle.


Elle indique que "la frontière est surveillée, surveillée de très près", et que la MINUL avait intensifié ses patrouilles le long des frontières du Libéria avec la Guinée. Elle a cependant exhorté les dirigeants communautaires à participer à décourager les aventures en Guinée, et que la sécurité locale, avec leurs connaissances de la région et les langues, devrait travailler avec la MINUL à assurer la sécurité.


La diplomate américaine, Mme Linda Thomas Greenfield a répété que les libériens doivent rester en dehors du conflit Guinée tout en se félicitant de l'hospitalité des gens du comté de Lofa.


Elle a rappelé que Voinjama, la capitale du comté, était «une ville fantôme» en 2004, mais qui a de nouveau rebondi, avec beaucoup de retour des camps de réfugiés. 

Décidement la Guinée ne cesse pas de préoccuper les voisins, notamment le Liberia.

Partager cet article
Repost0
28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 19:29
 dadis marcel et toumba 
Au lendemain des massacres du 28 Septembre à Conakry, Bamako enregistre de plus en plus de ressortissants Guinéens en quête de stabilité.

Les causes des fuites

Les fuites massives de ces populations sont liées aux répressions enregistrées au stade du 28 septembre de Conakry. Les hommes et les femmes de Guinée ne se sentant plus en sécurité, ont trouvé comme seule issue de secours, l’exil. Le Mali et la Guinée partagent une frontière commune. Et cette frontière est non loin du quartier Sébénikoro. C’est dans cette zone que nous constatons une présence de plus en plus grandissante de nos frères guinéens. Certains ont même inscrits leurs enfants dans des écoles de la capitale avec quand même, un léger retard. Ce retard s’explique par le fait qu’un bon nombre d’entre eux, ont quitté Conakry au lendemain du carnage du stade du 28 septembre. L’instabilité s’est accrue depuis lors et le seul moyen ces personnes, c’était la fuite. La recherche d’une stabilité longtemps perdue. Le Mali a donc grandement ouvert ses portes à ses frères de Guinée.

Du commerce pour survivre

La plupart de ces personnes en provenance de guinée, font de petits commerces pour assurer le gagne pain quotidien.
Signalons que 5000 FCFA correspondent à 50.000 francs guinéens. Cela fait donc l’affaire de beaucoup. Surtout que certains vendent leurs véhicules pour ensuite investir les millions obtenus dans des secteurs plus productifs. D’autres par contre, viennent avec des marchandises telles : des chaussures, des habits, des bijoux et autres petits trucs qui marchent assez bien dans le pays.



© Artheos.org
Le Mali, terre d'accueil et de migration, accueille les Guinéens fuyant la crise.

Bamako, capitale de la guinée

Bamako est devenue pour les ressortissants guinéens, une seconde capitale. Ils y vivent librement, sans crainte d’être harcelé par qui que ce soit. En fait, le Mali et la Guinée étaient dans le temps, un même Etat. Ce sont à quelques exceptions près, les mêmes langues et ethnies qui y sont parlées. Les uns et les autres se comprennent mutuellement. C’est certainement ce qui explique leur affluence au Mali et surtout à Bamako qu’ils considèrent, comme une ville de chez eux.

Effectifs pléthoriques dans les écoles

Les écoles de la capitale qui sont déjà connues pour leurs effectifs pléthoriques, ne peuvent plus en recevoir d’autres. En effet, depuis le début de la rentrée scolaire qui a coïncidé avec la venue massive des guinéens au Mali en octobre dernier, les écoles sont remplies de monde. Les élèves sont trop pour les salles de classe. La plupart d’entre eux, sont des enfants du premier et second cycle de l’enseignement fondamental. Certaines écoles ont même été obligées de construire des classes en plus pour pouvoir contenir les élèves. Dans d’autres écoles, les enseignants font la double vacation et dispensent les cours dans l’enceinte de l’école, sous les grands arbres des cours d’écoles.

Cette situation n’est pas prête de s’estomper sous peu puisque, la crise guinéenne est loin d’être terminée. Et les exodes continuent chaque jour qui passe.



Par Hawa SEMEGA
jounalDumali.com

Partager cet article
Repost0
28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 19:18

 bauxite.jpg
CONAKRY - La production de minerai de bauxite a chuté de plus de 20% en Guinée pendant les neuf premiers mois de 2009, révèle un document du gouvernement qui cite le rôle joué par "l'instabilité institutionnelle" de ce pays d'Afrique de l'Ouest dirigé par une junte militaire.


Ce document auquel Reuters a eu accès montre le coût économique d'une année politique mouvementée dans le premier pays exportateur mondial de bauxite.


Dès décembre 2008, des militaires de rang subalterne s'emparaient du pouvoir par un coup d'Etat sans effusion de sang. L'année 2009 s'est achevée sur un massacre de civils qualifié de "crimes contre l'humanité" par l'Onu ainsi qu'une tentative d'assassinat contre le chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara.


D'après cette étude officielle, la production d'autres minerais-clés comme l'alumine et l'or, qui constituent l'ossature de l'économie nationale et la principale source de financement du budget de l'Etat, a enregistré des baisses similaires, alors même que la demande mondiale recule en raison de la récession.


"Les données pour les neuf premiers mois de l'année 2009, comparées à la même période de 2008, montrent une chute de 22,9% de la production totale de bauxite, qui s'établit à 10.413.290 tonnes", lit-on dans ce document du ministère des Finances.


Au troisième trimestre, la production a souffert "entre autres choses de l'instabilité institutionnelle ainsi que d'une révision des contrats de projets miniers" - allusion à la décision de la junte militaire de revoir les contrats passés sous le régime précédent du président Lansana Conté.


Les revenus tirés des projets miniers exploités par les multinationales Alcoa, Rio Tinto et RUSAL représentent 80% des réserves en devises étrangères de la Guinée. Ils ont tourné autour de 149 millions de dollars en 2007.


La production d'alumine, produit raffiné tiré du minerai de bauxite et qui sert à fabriquer l'aluminium, a accusé une baisse de 25,3% dans les neuf premiers mois de cette année pour s'établir à 361.410 tonnes.


Celle d'or a baissé de 26,4% pour atteindre 359.610 onces.

En revanche, la production de diamants a augmenté de 30,5% pour s'établir à 476.700 carats grâce à une forte demande chinoise.


l'expresse.fr
Partager cet article
Repost0
28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 18:34

 calb6641calb6616logo_forces_vives_jpg_jpg.jpeg
Chers Compatriotes ;

Il est inutile de rappeler que la Guinée, qui traverse une interminable crise institutionnelle est à nouveau à la croisée des chemins depuis la tentative d’assassinat du chef de la junte le 3 décembre 2009. Cette crise a débouché sur un blocage complet de la vie politique et socio-économique du pays, dont la cause principale a été le non respect par le capitaine Moussa Dadis Camara de son engagement que ni lui, ni un membre du CNDD ou du Gouvernement ne sera candidat à la prochaine élection présidentielle. Le rappel de cette parole donnée, à travers la manifestation pacifique des Forces Vives le 28 septembre 2009, a entraîné la répression sanglante et les viols collectifs par des forces de défense et de sécurité.

Depuis le 3 décembre 2009, la donne a changé par la mise hors jeu du capitaine Moussa Dadis Camara après l’assassinat manqué perpétré par son aide de camp, et elle ouvre indiscutablement d’autres perspectives pour notre pays.

La première perspective est que toutes les forces de progrès disent haut et fort leur refus de voir le chef de la junte revenir au pouvoir quel que soit son état de santé, et déclarent la destitution de Moussa Dadis Camara, chef de la junte, chef de l’Etat, pour « incapacité ». En effet, il est impensable et inconcevable que le pays soit désormais gouverné par des personnes responsables de crimes contre l’humanité, comme le souligne le Rapport de la Commission d’enquête de l’ONU. De tels auteurs sont définitivement disqualifiés.

La deuxième perspective est que l’équipe actuelle aux commandes doive impérativement et rapidement neutraliser la branche extrémiste du CNDD. Les populations, les leaders politiques, et les diplomates doivent être sécurisés par les forces de l’ordre et de défense. Sinon, l’envoi d’une Mission internationale d’observation et de protection devient urgent.

La troisième perspective est que le général Sékouba Konaté et les Forces Vives ouvrent conjointement un Dialogue politique national afin de repréciser le cadre, les institutions et le chronogramme d’une véritable Transition devant aboutir, dans les six mois à venir, à des élections libres, crédibles et transparentes, acceptées de tous. Nous demandons au général Konaté de joindre les actes à la parole à la suite de son discours du 23 décembre 2009 et de donner des garanties en vue du retour à l’ordre constitutionnel et à une alternance démocratique.

Chers compatriotes, il est impératif de ne pas s’éterniser dans des négociations stériles. Nous savons tous que depuis le coup d’Etat militaire du 23 décembre 2008, le pays a cessé de fonctionner. Le Forum des Forces Vives de la nation doit prendre le général Konaté au mot lorsqu’il affirme, à la date d’anniversaire de la prise du pouvoir : « j’en appelle à l’esprit civique et à l’engagement de chacun et de tous. C’est ensemble que nous allons réussir ou échouer. Pour notre part, nous nous acquitterons de notre devoir patriotique. J’invite les partis politiques, syndicats, société civile, la communauté internationale à se joindre à nous pour déterminer ce que nous voulons pour la Guinée…. »

Les chefs d’Etat (le général Lansana Conté, le capitaine Dadis Camara) nous ont habitué à ne plus croire en leurs paroles, à telle enseigne que nous avons tendance à dire « que l’armée guinéenne n’a pas de parole d’honneur ». Souvenons-nous que le capitaine Moussa Dadis Camara avait juré sur le Coran et sur la Bible. Cet acte avait emporté l’adhésion et la confiance de la plupart de nos compatriotes. Nous connaissons la suite…
Nous attendons que le général Konaté fasse exception à cette règle en respectant sa parole d’honneur d’officier quand il dit « c’est le lieu et l’occasion de réaffirmer avec force notre volonté, vous, mes compagnons et moi, d’aider les Guinéens à choisir librement leur dirigeant à travers des élections libre et démocratique…. »

La quatrième perspective est un devoir pour le Forum des Forces Vives, celui de resserrer leurs rangs. Cela est possible, à condition que chaque dirigeant politique mette la Guinée au-dessus de ses intérêts personnels. Aujourd’hui plus que jamais, le Forum des Forces Vives a besoin d’unité d’action, de cohésion pour parler d’une seule et même voix. Pour le moment, les positionnements politiques n’ont pas de sens, la Guinée n’étant pas encore en période de campagne électorale. Les nombreux Guinéens et Guinéennes tombés directement ou indirectement au nom du Changement exigent enfin une union sacrée des forces du progrès.

La crédibilité du Forum des Forces Vives dépend de cette union sacrée. Et à ce titre, il a une responsabilité historique car c’est la seule force légitime représentant nos populations face à la junte militaire et à ses mouvements de soutien.

La structuration ou la restructuration du Forum des Forces Vives est une question légitime qui ne devrait ni nous diviser, ni nous opposer. Aujourd’hui, le véritable enjeu reste : comment tirer notre pays hors de ce marasme sociopolitique et économique dans lequel les populations guinéennes se débattent depuis plusieurs décennies et comment sortir de la Transition par des voies démocratiques et pacifiques ?

Donnons-la main et travaillons ensemble à construire la Démocratie et l’Etat de droit dans notre pays.

Le Forum des Forces Vives - section France

Partager cet article
Repost0
27 décembre 2009 7 27 /12 /décembre /2009 18:02

Sekouba-20Konate2.jpg
Sans coup d’éclat ni grande surprise, le numéro trois de la junte a pris la tête du pays. Ce métis, réputé féroce au combat, a été jusqu’ici avare en déclarations. L’opposition et la communauté internationale lui octroient une sorte de période probatoire.

 

Le 15 décembre, le général de brigade Sékouba Konaté mettait fin à « toutes les motions et autres manifestations de soutien ». Une façon de mettre un terme à la surenchère des démagogues et clientélistes de tout poil qui riva­lisaient d’ardeur, de communiqués et ­­de phrases choc pour dénoncer la tentative d’assassinat de Dadis. Une façon aussi de montrer qu’une page est tournée. ­­Le pouvoir à Conakry a bel et bien changé de mains.


Soigné au Maroc
, le chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, ne s’est toujours pas exprimé depuis le 3 décembre, date à laquelle son aide de camp, Aboubacar « Toumba » Diakité, lui a tiré dessus. La balle se serait logée dans la nuque, selon Toumba, interrogé par RFI. Malgré les communiqués rassurants, personne n’a eu de nouvelles fiables de l’état de santé du capitaine Camara, que certains disent incapable de reprendre son poste.


Surnommé « le Tigre » par ses compagnons d’armes du fait de sa férocité au combat, et « Parousky » par ses amis d’enfance avec lesquels il jouait au football, le nouvel homme fort de Guinée n’a pas tardé à occuper le fauteuil laissé vacant ­à la tête du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) et de l’État. Et à imposer son autorité. 


Respect de la hiérarchie

Arrivé précipitamment le 4 décembre à Conakry, en provenance du Liban, où il se trouvait en mission, il a fait, cinq jours plus tard, une tournée remarquée à travers les garnisons du pays. « Le principal problème de notre armée, c’est le manque de respect pour la hiérarchie. Aucun acte d’indiscipline et d’insubordination ne sera plus toléré. Je ne caresserai aucun militaire dans le sens du poil », a-t-il prévenu, parfaitement conscient d’avoir affaire à une armée totalement déstructurée.

Projeté sur le devant de la scène, hostile à la prise de parole en public, « le Tigre » est connu pour être réfractaire à certains accommodements avec les règles. Il s’est ainsi ouvertement plaint, début septembre, auprès de Dadis, du comportement de Toumba, accusé d’avoir fait arrêter et torturer des militaires soupçonnés d’être hostiles au chef de la junte. 


Craint de tous

Au lendemain des événements du 28 septembre, qui a fait au moins 150 morts, Sékouba Konaté a ordonné l’arrestation de Toumba, considéré comme l’un des principaux responsables de ce massacre. L’ordre n’a pu être exécuté, Dadis s’étant interposé pour protéger son aide de camp. Celui qui, quelques semaines plus tard, allait lui tirer une balle dans la tête.


Le nouveau patron du CNDD est craint dans les rangs aussi bien des militaires que des civils au gouvernement. Dès qu’il a pris les commandes, il s’est attaché à marquer son territoire, commençant par mettre au pas les proches de Dadis, qui, il y a peu, s’arrogeaient toutes les libertés. Ses premières cibles : le colonel Moussa Keïta, secrétaire permanent du CNDD, et le volubile Idrissa Chérif, ministre de la Communication. Tous deux s’étaient empressés de déclarer que le travail gouvernemental s’interrompait, « jusqu’au retour au pays du chef de l’État, Moussa Dadis Camara ». Ils avaient aussi unilatéralement décidé de
suspendre toute participation aux pourparlers avec l’opposition conduits par le médiateur Blaise Compaoré.


Non content d’avoir démenti cette prise de position, Konaté a décidé que ses deux auteurs, qui représentaient jusqu’ici le CNDD aux négociations, devaient se mettre en retrait. Moussa Keïta et Idrissa Chérif n’ont pu prendre part à la 9e session du Groupe international de contact sur la Guinée, le 13 décembre à Ouagadougou, qu’après avoir accepté que la délégation soit conduite par Kélétigui Faro, secrétaire général à la présidence, plus modéré au goût du nouvel homme fort du pays. 


Plus conciliant

Soucieux de rassurer, Konaté ne veut plus des prises de position va-t-en-guerre, comme celle accusant la France d’avoir commandité l’assassinat de Dadis ou celle menaçant la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) de représailles militaires si elle envoyait à Conakry une force de protection de la population civile. Sur le même ton, plus conciliant, le ministre des Affaires étrangères, Alexandre Cécé Loua, a déclaré chercher « une sortie de crise rapide et consensuelle ».


Sékouba Konaté s’attelle à mettre fin à la cacophonie et à la surenchère ­verbale au sein du camp présidentiel : le 12 décembre, il a ordonné aux ministres et membres du cabinet présidentiel de discuter avec le Premier ministre, Kabiné Komara, avant d’émettre des avis publics. Il semble que le général, contraire­ment au capitaine Dadis Camara, veuille redonner un rôle et une mission au Premier ministre, qui peu à peu avait été dépouillé de ses prérogatives. Signe des temps, la primature, jadis vide, est aujourd’hui de plus en plus fréquentée par ceux-là même qui remplissaient la salle d’attente de Dadis. Les ministres s’y rendent pour discuter de dossiers et prendre des instructions.


Celui qui s’est retrouvé aux premières loges sans l’avoir vraiment cherché, a décidé de ne pas s’encombrer des dossiers qu’il ne connaît pas et semble prêt à déléguer. Ce fils d’un Malinké et d’une Libanaise est un militaire de carrière, formé à l’Académie royale militaire de Meknès, au Maroc, à l’École d’application de l’infanterie de Montpellier, puis à l’École des troupes aéroportées de Pau, en France. Il a choisi de laisser au chef du gouvernement la gestion au quotidien de l’État afin de mieux se concentrer sur les questions de défense et de sécurité.


Dans ce domaine, les Guinéens lui re­­­connaissent des compétences. Respecté au sein de la troupe, il contrôle le Bataillon autonome des troupes aéroportées (Bata), l’unité la mieux équipée et la plus redoutée, qu’il a commandé jus­qu’au
coup d’État du 23 décembre 2008. Mais aussi les Rangers avec lesquels il a fait le coup de feu à Macenta en 2000, pour repousser les rebelles venus du Liberia.


Il a aussi de bons relais chez les gradés avec, pour alliés, Oumar Sanoh, chef d’état-major de l’armée et ancien de Meknès, et le commandant
Claude Pivi, populaire auprès des jeunes soldats.

« Le Tigre » a également dans son réseau les hommes d’affaires libanais Roda Fawaz, nommé en septembre consul de la Guinée au Maroc, et Ali Saadi, actuel consul honoraire de ­­­la Guinée au Liban. Il est également ­proche du Guinéen Kerfalla Person Camara alias KPC, lequel est en train d’exécuter un marché de 500 milliards de francs guinéens (70 millions d’euros) pour la reconstruction de casernes.


Le nouvel homme fort de la Guinée est également entouré de ses amis d’enfance : le directeur du Fonds minier, Laye Keira, son alter ego de la Caisse nationale de sécurité sociale, Baïdy Aribot, le policier Mounir Cissé, directeur adjoint du protocole à la présidence, devenu son homme de main.


Période probatoire

Sékouba Konaté bénéficie d’une période probatoire. À l’intérieur, comme à l’extérieur, on attend de le voir à l’ouvrage. S’il rassure par son style effacé et son apparent manque d’ambitions politiques personnelles, il sera jugé sur les actes. Échaudés par le revirement d’un Dadis Camara, d’abord porté aux nues puis conspué, les Guinéens restent prudents. Pour le moment « le Tigre » s’attache à ne braquer ni l’opposition ni les chan­celleries occidentales.


Des difficultés subsistent toutefois sur son chemin. Les proches de Dadis (Boubacar Barry, ministre chargé du patrimoine, Papa Koly Kourouma, ministre de l’Environnement, Idrissa Chérif, Moussa Keïta…) pourraient user de leur capacité de nuisance pour ne pas être marginalisés. Reste Aboubacar « Toumba » Diakité, réputé pour avoir des hommes dévoués.
Traqué depuis qu’il a tiré sur Dadis, l’homme n’est pas non plus décidé à se rendre. Accusé par des dizaines de témoins de porter une lourde responsabilité dans le drame du 28 septembre, il risque de se comporter en jusqu’au-boutiste et, si la normalisation devait se faire, de venir jouer les trouble-fêtes.


Source jeune afrique

Partager cet article
Repost0
27 décembre 2009 7 27 /12 /décembre /2009 16:53
fidh.jpg
FIDH (Fédération Internationale des ligues des Droits de l'Homme)


Dr Thierno Maadjou SOW, Président de l'OGDH : "Il faut maintenant tout faire pour amener les responsables devant la justice"



Sidiki KABA, président d’honneur de la FIDH   : Il faut une transition politique en Guinée
.

Sidiki KABA, président d’honneur de la FIDH : "CPI : mode d'emploi pour la Guinée".
Partager cet article
Repost0
27 décembre 2009 7 27 /12 /décembre /2009 06:04

dadis marcel et toumba


Invités :

Ahmed KOUROUMA
Conseiller diplomatique du CNDD
Conseil National pour la Démocratie et le Développement
 
Florent GEEL
Directeur Adjoint du Bureau Afrique de la FIDH
 
Rachid N’DIAYE
Directeur du mensuel Matalana
 
Cheikh Yérim SECK
Journaliste, Jeune Afrique

1ière PARTIE



2ième PARTIE
Partager cet article
Repost0
26 décembre 2009 6 26 /12 /décembre /2009 13:14
dadis marcel et toumba
Autres témoignages audio sur le massacre et les viols..., du 28 septembre 2009 en Guinée.
Partager cet article
Repost0
26 décembre 2009 6 26 /12 /décembre /2009 02:37

 ogdh.jpg
Le président de l’Organisation guinéenne des droits de l’Homme (OGDH) Dr Thierno Madjou Sow trouve que le rapport de la commission internationale sur la répression du 28 septembre 2009, est un rapport fouillé et que ses recommandations sont à prendre au sérieux.

L’indépendant : Comment avez-vous accueilli le rapport de la Commission d’enquête internationale de l’ONU qui parle de « crimes contre l’humanité » ?

Thierno Madjou Sow : Ce rapport est un rapport très bien fourni. Naturellement on s’attendait à ça, parce que la commission technique qui est venue, a travaillé pendant longtemps ici, a rencontré toutes les forces vives, toutes les autorités de ce pays pour se documenter de sorte que beaucoup de monde ont pu entrer en contact cette commission technique pour témoigner de ce qu’ils ont subi.


On se souvient que dès au départ l’OGDH a été la première a qualifié ces massacres de « crime contre l’humanité » , n’est ce pas ?

C’est bien vrai. Quand on a vu les types de crimes commis le 28 septembre, nous avons immédiatement, dans une de nos déclaration dit que beaucoup d’éléments parmi les ‘’ crimes commis ‘’ étaient des éléments constitutifs de ‘’ crimes contre l’humanité ‘’. Et que cela relevait de la compétence de la cour pénale internationale. L’histoire nous donne donc raison.

Pensez-vous que la commission n’a pas tort quand elle incrimine Moussa Dadis Camara ?

Vous savez qu’en principe ce n’est pas seulement celui qui a commis un crime qui en est responsable. Mais celui qui a ordonné de commettre le crime, celui qui a envoyé les personnes pour commettre ces crimes est aussi responsable. Dans l’armée par exemple, c’est le principe de la baïonnette intelligente. Maintenant, sûrement la commission a pu trouver que M. Dadis Camara avait effectivement donné l’ordre d’exécuter ces tâches ignobles, c’est pour ça. Mais notamment devant le tribunal, tous ces problèmes seront éclaircis.


Certains observateurs disent toutefois que ce rapport n’aura aucun effet. Que répondez-vous à ces pessimistes ?

On n’entend parfois ce genre de propos. Quand on se réfère au Soudan, par exemple avec Omar El Béchir qui a été accusé par le TPI de «  génocide », et que jusqu’à présent, on n’a pas pu mettre la main sur lui, les gens pensent effectivement qu’il se pourrait que la même chose se produise chez nous.

Mais l’essentiel est que ces gouvernants sachent qu’ils n’ont pas le droit de vie et de mort sur la population. Il faudrait que ces gens sachent que les citoyens ne sont pas des sujets, ce sont des citoyens et qu’ils ont des droits. Et qu’on doit respecter ces droits, même si on est président de la république.

Et dans notre constitution, nous disons à l’article 5 « la personne humaine et sa dignité sont sacrés ». Et surtout l’adjectif sacré a une connotation très forte. Les dirigeants doivent savoir que quand ils commettent des crimes, ils doivent répondre devant une juridiction.

Avec l’épée de Damoclès qui est suspendu au dessus de leur tête, je pense qu’ils ne vont plus recommencer.

C’est le problème de l’impunité, qui a poussé les gens à oser commettre de telles horreurs.

Il faudrait que l’impunité cesse en Guinée. On a vu les rapports qui ont été faits, que ce soit Human Rights Watch, que ce soit l’Amnesty international, dont le rapport va apparaître très bientôt, que ce soit la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), tous sont unanimes sur le caractère inhumain des crimes commis contre les civils.

A présent, nous devons en tant que Guinéens nous battre pour que les auteurs de ces crimes soient traduits devant une juridiction. Et je crois que nous devons soutenir cette action, nous devons en partenariat avec les amis de l’extérieur, organiser et préparer la Guinée à ce procès.

C’est une chose utile, c’est une chose nécessaire parce qu’il faudrait que l’impunité cesse en Guinée. Il faudrait que les guinéens soient considérés comme des citoyens qui peuvent vivre en paix dans le cadre de la démocratie.

Vous avez sans doute pu parcourir ce rapport. Y a-t-il des personnalités civiles citées pour leurs responsabilités dans la répression. Si oui, les quelles ?

Bon je n’ai pas lu encore l’ensemble du rapport pour savoir quelles sont les personnes incriminées. Je sais seulement que parmi les gens du CNDD, il y a des officiers qui sont désignés comme ceux ayant commis des crimes. C’est ça que je sais mais peut-être avec le temps, je pourrai répondre à la question quand je lirai à tête reposée tous les rapports.

Le Secrétaire général de l’ONU appelle cependant le CNDD à protéger les victimes et les témoins. Pensez-vous que cet appel sera entendu ?

Moi, j’espère que cet appel sera entendu parce que le CNDD avait promis que toutes les personnes qui pourraient témoigner pouvaient venir témoigner librement devant la commission internationale d’enquête.

Et effectivement, c’est ce qui s’est passé en Guinée tout le monde a pu passer et plus de 700 personnes ont témoigné de façon libre mais le problème c’est que déjà nous commençons à recevoir des gens qui viennent se plaindre. Qu’ils sont persécutés, qu’ont leur fait peur. Est-ce que c’est le pouvoir central qui fait ça ou des extrémistes ? C’est la question qu’il faut se poser.

De toutes les façons, déjà on a eu des informations selon les lesquelles, il y aurait des gens qui sont en difficulté aujourd’hui. Et qui auraient peur. Des victimes, des femmes et des filles violées ne dorment plus chez elles, étant menacées.

Et l’autre jour, un Monsieur qui se déplaçait dans un quartier, a rencontré deux bérets rouges. Ils l’on fouillé et ont vu sa carte de membre de l’OGDH.

Ils l’auraient menacé, en disant « voilà c’est vous qui semez la pagaille en Guinée, c’est vous qui témoignez contre nous ». Voyez donc, il y a des menaces. Il faudrait donc qu’il y ait des mesures pour protéger ces gens. Et je m’en vais vous dire, ce monsieur dont je parle a été bastonné et blessé par les soldats.

Il faudrait que le pouvoir central prenne non seulement des engagements mais des mesures concrètes pour protéger ceux qui ont témoigné, comme ce que le CNDD avait promis.


Interview réalisée par Alpha Camara
L’Indépendant

Partager cet article
Repost0