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Violences politiques -GUINEE-

27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 18:26

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COMMUNIQUE FINAL de la 10ème Réunion du groupe international de contact

Discours du président de la commission de la dixième réunion du GIC-GUINEE sur la Guinée, tenu à Addis Abeba le 26 janvier 2010.

- Messieurs les coprésidents du Groupe international de contact sur la Guinée,
- Madame et Monsieur les Ministres,
- Mesdames, Messieurs les représentants des pays et organisations membres du Groupe international de contact,
- Mesdames, Messieurs,

Ce que, individuellement et collectivement, nous avons décidé de consacrer à la noble cause de la paix, de la sécurité et de la stabilité de la République de Guinée et, plus généralement du continent africain, puisque c’est de cela qu’il s’agit, est la raison d’être de la démarche que nous avons décidé d’accomplir aujourd’hui encore. En faisant le déplacement d’Addis Abéba, vous venez, une fois de plus, d’apporter la preuve de votre disponibilité à œuvrer pour la paix, la sécurité et la stabilité en Guinée, une mission que vous vous êtes assignés il y a un an déjà, et que vous accomplissez avec abnégation et détermination. A cet égard, je saisis cette occasion pour vous exprimer toute ma gratitude pour l’engagement constant qui sous-tend votre volonté d’action. Soyez ainsi les bienvenus à Addis Abéba, siège de la Commission de l’Union africaine, mais également haut lieu de notre histoire contemporaine, dont la symbolique n’inspirera jamais assez notre commun vouloir d’agir pour le bien-être des populations et le développement des Etats, ainsi que notre aspiration au progrès.


Je me réjouis de la tenue de votre 10ème session ici et maintenant. Ici, car vous vous souviendrez, comme je viens de le dire, il y a un an déjà, c’est bien ici que nous étions convenus, ensemble, de signer l’acte de naissance du Groupe international de contact, afin de suivre la situation avec toute l’attention requise et de continuer à coordonner et harmoniser nos efforts en vue du rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel en Guinée. Maintenant, parce que votre session se tient à quarante huit heures de la 16ème session ordinaire du Conseil exécutif et à cinq jours seulement de la 14ème session ordinaire de la Conférence de l’Union, deux des organes les plus importants de l’Union africaine qui, comme vous le savez, examineront aussi cette question cruciale de la Guinée. C’est dire tout l’intérêt que revêt votre réunion, dont la substance alimentera utilement les délibérations des chefs d’État et de Gouvernement.

Tout au long de l’année dernière, vous avez consenti d’inlassables efforts pour faire face à la fragilité et à la fluidité de la situation sur le terrain. En effet, nous avons tous noté l’enthousiasme suscité, à juste titre, par le CNDD auprès des populations guinéennes à ses débuts, ainsi que les signaux encourageants qu’il avait émis sur la voie à suivre vers la restauration de l’ordre constitutionnel. C’est d’ailleurs sur la base de cette démarche que s’était établi une espèce de contrat moral entre le CNDD et les acteurs guinéens dans leur ensemble, qui avaient alors pris acte de cette évolution positive. C’est également cette même démarche qui a constitué le fondement du partenariat avec la communauté internationale. Pouvait-il en être autrement si l’on se réfère aux déclarations solennelles dont vous avez, du reste, été les témoins privilégiés dès votre réunion inaugurale tenue à Conakry, le 17 février 2009. C’était sans compter avec les atermoiements et les incertitudes des autorités de fait dont la stratégie a consisté, par la suite, en une véritable remise en cause des engagements pris antérieurement. La suite, vous la connaissez, c’est la rupture qui s’en est suivie entre le CNDD et les Forum des Forces vives, avec pour comble d’horreur les événements du 28 septembre 2009, que nous ne condamnerons jamais assez.

Aujourd’hui, face à la nouvelle donne, il y a une opportunité à saisir. En effet, je me félicite de la conclusion, le 15 janvier 2010, sous l’égide du Président Blaise Compaoré, de la Déclaration conjointe de Ouagadougou entre le capitaine Moussa Dadis Camara et le général Sékouba Konaté, qui relance la dynamique du processus de paix et donne une nouvelle impulsion à la transition en vue d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

Je voudrais, toutefois, noter que l’obligation de soutenir la nouvelle architecture de la transition ne doit pas occulter les exigences de la lutte contre l’impunité en relation avec les événements du 28 septembre 2009. A cet égard, j’envisage d’engager une concertation avec la CEDEAO et les Nations unies sur le rapport de la Commission d’enquête internationale.

Dans le même ordre d’idées, la question des sanctions liées devrait être réexaminée. En effet, la Déclaration conjointe de Ouagadougou marque une nouvelle évolution, avec la mise en œuvre d’une transition, qui se conclura par des élections auxquelles ne participeront pas les membres du CNDD et du Gouvernement de transition.

Pour terminer, je voudrais lancer un appel aux partenaires bilatéraux et multilatéraux de la Guinée, membres du GIC-G pour qu’ils reprennent leur assistance en faveur de la Guinée aujourd’hui confrontée à d’énormes difficultés économiques et financiers qui risquent d’affecter négativement les conditions d’une transition que tous nous souhaitons paisible, stable et conclusive. C’est sur cette invite de relance de la coopération avec les nouvelles autorités de la transition en guinée, que je souhaite plein succès à vos délibérations, et déclare ouverte la 10ème réunion du Groupe international de contact sur la Guinée.

Je vous remercie.


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