Dakar, 18 jan (APS) – La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) salue l’accord de sortie de crise en Guinée signé vendredi à Ouagadougou (Burkina Faso) et recommande la mise en place d’une commission vérité et réconciliation dans le pays.

Le protocole d’accord signé jeudi par le capitaine Moussa Dadis Camara et le chef de la junte par intérim Sékouba Konaté sous l’égide du président Blaise Compaoré, prévoit la tenue dans six mois d’une élection présidentielle à laquelle ne prendront part ni les membres de la junte, ni le Premier ministre, encore moins les membres du gouvernement d’union nationale.

La RADDHO exprime son ‘’profond soulagement’’ et ses ‘’chaleureuses félicitations’’ à la suite de l’accord historique qui ‘’crée toutes les conditions de la réconciliation nationale’’ en Guinée, rapporte un communiqué reçu à l’APS.

L’organisation dirigée par le Sénégalais Alioune Tine ‘’recommande vivement la mise en place d’une commission vérité et réconciliation pour examiner en toute lucidité et en toute sérénité les vieux démons qui gangrènent la société guinéenne’’.

Elle plaide dans ce cadre pour la création d’une ‘’justice transitionnelle pour traiter les questions de l’impunité’’.

En attendant, l’organisation dont le siège est à Dakar ‘’encourage’’ le général Sékouba Konaté et toutes parties à ‘’s’engager dans une démarche qui respecte l’esprit et la lettre de l’accord’’.

Elle invite par ailleurs la communauté internationale à apporter un soutien ‘’consistant et multiforme’’ qui s’inscrive dans la durée, et salue le courage du peuple guinéen dont la ‘’longue bataille pour la démocratie et les droits de l’homme commence à porter ses fruits’’.

Source aps