Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Violences politiques -GUINEE-

12 janvier 2010 2 12 /01 /janvier /2010 19:44

images-copie-2.jpeg 

Guinée

 

 

25. Mon Représentant spécial a continué de promouvoir activement un retour

rapide à l’ordre constitutionnel en Guinée. Il a représenté l’Organisation des Nations

Unies aux sixième à neuvième sessions du Groupe de contact international pour la

Guinée tenues, respectivement, les 3 et 4 septembre à Conakry, le 22 septembre à

New York, le 12 octobre à Abuja et le 13 décembre à Ouagadougou.


26. Après l’annonce, début septembre, par le capitaine Moussa Dadis Camara,

Président du Conseil national pour la démocratie et le développement, de son

intention de se présenter aux prochaines élections présidentielles, le Conseil de paix

et de sécurité de l’Union africaine a décidé, le 17 septembre, d’imposer des

sanctions à son encontre et à celle de toute personne, civile ou militaire, dont les

activités sont contraires à l’engagement pris par le Conseil national pour la

démocratie et le développement de ne pas présenter de candidat aux élections. Le

Groupe de contact s’est félicité de cette décision et la CEDEAO, appuyée par

l’Union africaine, a par la suite chargé le Président du Burkina Faso, Blaise

Compaoré, de faciliter un règlement politique en Guinée.


27. Les événements tragiques survenus le 28 septembre, au cours desquels un

rassemblement pacifique de l’opposition dans le stade de Conakry a été brutalement

réprimé par des éléments des forces de sécurité guinéennes, ont été largement

condamnés par la communauté internationale. Au lendemain de ces actes de

violence, le 2 octobre, mon Représentant spécial s’est rendu à Ouagadougou avec le

Président de la Commission de la CEDEAO et l’Envoyé spécial de l’Union africaine

pour consulter le nouveau Facilitateur de la CEDEAO au sujet de la mise en oeuvre

du processus de facilitation. Ils ont présenté au Facilitateur les éléments d’un projet

de mandat pour la facilitation, qui prévoyait notamment des dispositions exigeant

que le capitaine Camara renonce à participer aux élections, comme il s’y était

engagé. Il a été décidé que des représentants de la CEDEAO, de l’Union africaine et

des Nations Unies constitueraient un groupe principal de conseillers auprès du

Président Compaoré, tandis que la communauté internationale fournirait un appui

politique, diplomatique, logistique et financier. Le Facilitateur rendra régulièrement

compte à la CEDEAO, à l’Union africaine et au Groupe de contact.


28. Les participants au sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement

de la CEDEAO, tenu le 17 octobre à Abuja, ont officiellement chargé le Président

Compaoré du mandat suivant : i) assurer l’établissement d’une nouvelle autorité de

transition; ii) veiller à ce que le Président et les membres du Conseil national pour la

démocratie et le développement, le Premier Ministre et les hauts responsables de la

nouvelle autorité transitoire ne soient pas candidats aux prochaines élections

présidentielles; iii) que des repères soient fixés dans le calendrier de transition.

Parmi d’autres mesures, les participants au sommet ont également demandé à la

Commission de la CEDEAO d’oeuvrer avec l’Union africaine à la mise en place

d’un régime de sanctions contre toute personne qui ferait obstacle au déroulement

du calendrier de transition et de commencer à élaborer un programme de réforme du

secteur de la sécurité pour la Guinée, avec l’appui de l’Union africaine, du système

des Nations Unies et d’autres partenaires.


29. À la réunion du Groupe de contact, le 12 octobre, mon Représentant spécial a

joué un rôle déterminant en persuadant le Groupe d’adapter sa stratégie pour tenir

compte de l’évolution de la situation sur le terrain, en particulier la détérioration de

la situation sur le plan des droits de l’homme et de la sécurité, et le processus de

violence, le 2 octobre, mon Représentant spécial s’est rendu à Ouagadougou avec le

Président de la Commission de la CEDEAO et l’Envoyé spécial de l’Union africaine

pour consulter le nouveau Facilitateur de la CEDEAO au sujet de la mise en oeuvre

du processus de facilitation. Ils ont présenté au Facilitateur les éléments d’un projet

de mandat pour la facilitation, qui prévoyait notamment des dispositions exigeant

que le capitaine Camara renonce à participer aux élections, comme il s’y était

engagé. Il a été décidé que des représentants de la CEDEAO, de l’Union africaine et

des Nations Unies constitueraient un groupe principal de conseillers auprès du

Président Compaoré, tandis que la communauté internationale fournirait un appui

politique, diplomatique, logistique et financier. Le Facilitateur rendra régulièrement

compte à la CEDEAO, à l’Union africaine et au Groupe de contact.


30. Dans le cadre du processus d’établissement de la Commission d’enquête, le

Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, Haile Menkerios, s’est rendu dans la

sous-région du 17 au 19 octobre, en vue d’obtenir, avec l’aide du Bureau et de mon

Représentant spécial, le soutien des autorités nationales et régionales à la

Commission. Je me félicite de l’engagement pris par les participants au sommet

extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, tenu le

17 octobre, de faciliter l’instauration d’un climat sûr et propice, qui permette à la

Commission de s’acquitter de sa tâche. La Commission est devenue opérationnelle

le 18 novembre; elle a mené des enquêtes sur le terrain du 25 novembre au

4 décembre. Son rapport final, qui m’a été soumis le 16 décembre avant d’être

communiqué aux membres du Conseil de sécurité ainsi qu’au Gouvernement

guinéen, à l’Union africaine et à la CEDEAO, détermine les circonstances des

violences commises le 28 septembre et qualifie la nature des crimes perpétrés. Le

rapport établit en outre la responsabilité de ces crimes et formule des

recommandations en vue de saisir la Cour pénale internationale pour les cas où des

crimes contre l’humanité ont été commis.


31. Du 3 au 11 novembre, le Président Compaoré a tenu une série de consultations

avec la coalition des « forces vives » constituée de groupes de l’opposition, avec des

représentants du Conseil national pour la démocratie et le

développement/Gouvernement à Ouagadougou en présence de représentants de

l’Union africaine et de l’Organisation des Nations Unies. Ces premières

consultations ont fait ressortir des divergences de points de vue considérables entre

les deux parties, notamment en ce qui concerne le rôle du Conseil national pour la

démocratie et le développement dans la transition et l’éligibilité du capitaine

Camara. Les propositions écrites soumises aux parties par le Président Compaoré le

18 novembre ont été rejetées par les forces vives au motif qu’elles ne tenaient pas

compte, soit de leurs préoccupations majeures, soit de celles de la communauté

internationale.


32. La situation s’est encore compliquée à la suite de la tentative d’assassinat du

capitaine Camara par son aide de camp, Aboubakar Toumba Diakité, le 3 décembre.

Celle-ci a déclenché de nouvelles violences et violations des droits de l’homme par

les forces de sécurité. Le 5 décembre, les forces vives ont condamné la tentative

d’assassinat contre le capitaine Camara et appelé le Conseil national pour la

démocratie et le développement et le Gouvernement à démissionner et à mettre en

place une autorité de transition. Le général Sekouba Konaté assume actuellement les

fonctions de Chef d’État par intérim et de Chef du Conseil national pour la

démocratie et le développement. Dans une déclaration publique, le général Konaté a

prévenu que l’armée ne tolérerait plus d’éléments dissidents dans ses rangs et

demandé à ce qu’elle soit réformée. Le 10 décembre, les forces vives et le Conseil

national pour la démocratie et le développement/Gouvernement ont réaffirmé leur

attachement au processus de médiation.

 


33. Parallèlement au processus de médiation, le BNUAO coopère avec l’équipe de

pays des Nations Unies en Guinée pour élaborer des programmes d’appui, y compris

des propositions de projets spécifiques, en vue de réformer le secteur de la

prévention des conflits, de la justice et de la sécurité avant les élections. Une

mission conjointe BNUAO-Programme des Nations Unies pour le développement

(PNUD) s’est rendue à Conakry du 4 au 11 juillet pour aider l’équipe de pays à

élaborer ces propositions de projets. Deux projets financés par le Fonds pour la

consolidation de la paix ont été approuvés par le Bureau d’appui à la consolidation

de la paix, pour promouvoir un « dialogue ouvert à tous et durable » ainsi que « les

droits de l’homme, la justice et la sécurité ». Étant donné l’évolution de la situation

en Guinée, une mission de suivi conjointe, composée du Bureau de la prévention des

crises et du relèvement, du BNUOA, du Bureau d’appui à la consolidation de la paix

et du Département des affaires politiques, est prévue pour février 2010, afin de

modifier les activités du projet et d’évaluer l’assistance supplémentaire requise par

l’équipe de pays des Nations Unies.

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires