LABE-Quatre jeunes filles victimes de viols par des hommes en uniforme à Labé, en Moyenne Guinée après l'instauration de létat durgence dans le pays suite à la proclamation des résultats provisoires du second tour de l'élection présidentielle du 7 novembre 2010, sont admises depuis lundi dans une clinique à Dakar, a constaté Africaguinee.com.
Fatoumata K.B., âgée de 24 ans, domestique déclare avoir été victime dagression et de viol par des hommes en uniforme qui lauraient kidnappée, séquestrée en compagnie de 5 autres femmes du 19 au 20 novembre 2010 et contrainte à subir des rapports sous menace de larme. Lagression sexuelle aurait consisté en des pénétrations vaginales et anales répétées de la part des agresseurs à tour de rôle durant 2 jours sans usage du préservatif.
Cette pauvre dame porteuse dune grossesse de 6 à 7 semaines daménorrhée présente des traces de violences récentes et une réaction psychique compatible avec lagression quelle subie, en particulier les lésions génitales et anales compatibles avec des relations sexuelles forcées, certifie un médecin spécialiste auprès de la section de Labé de lorganisation guinéenne de défense des droits de lhomme et du citoyen.
Aïssatou L.D., âgée de 20 ans, élève, déclare avoir été victime dune agression sexuelle avec viol par 3 hommes en uniforme du 25 au 27 novembre 2010. Ses agresseurs lauraient kidnappée aux environs de 17 heures à la base militaire. De là, ils lui auraient bandée les yeux et la bouche avec son propre foulard et transportée à moto vers une destination inconnue. Arrivée dans une maison ils auraient déchiré ses habits et lauraient violée à tour de rôle, les uns limmobilisant tandis que dautres la violaient. Elle aurait été séquestrée, violée, pendant 3 jours sans manger. Une fois on lui aurait donné à boire du café avec une niche de pain.
Lagression sexuelle aurait consisté en des pénétrations vaginales sans usage du préservatif. Cette jeune fille a été déposée par ses ravisseurs aux abords de lhôpital régional de Labé le samedi 27 novembre aux environs de 20 heures avec une note destinée au préfet Safioulahi BAH. Elle fut ramassée et déposée au service des urgences où elle a été réanimée.
Aujourdhui, la jeune dame porteuse dune grossesse évolutive de 22 semaines et une vulvo-vaginite présente des traces de violences et un traumatisme psychique compatibles avec le viol quelle dit avoir subi, atteste le médecin consultant de lOGDH.
Fatoumata D.D., âgée de 18 ans, élève, a été enlevée par ses agresseurs dans son quartier résidentiel et transporté vers le quartier Fadi où elle a été violée par deux hommes en uniforme dans le Pick-up à tour de rôle. Chaque fois elle aurait été maîtrisée par un 3ème. Avec ce cas aussi, lagression sexuelle aurait consisté en des pénétrations vaginales sans usage du préservatif avec éjaculation. Ce viol se serait produit pendant quelle était en menstrues.
Adama O.D., âgée de 20 ans, élève, déclare avoir été victime dune agression sexuelle par des hommes en uniforme le lundi 15 novembre aux alentours de 22 heures dans une Pick-up. Les agresseurs auraient utilisé des menaces et lont blessée par couteaux. Lagression sexuelle aurait consisté en une pénétration vaginale à tour de rôle par deux agresseurs sans usage de préservatif. Elle aurait été maintenue immobile par dautres agresseurs dont elle ne pu apprécier le nombre.
Pour leur séjour médical au pays de la Téranga, les jeunes filles bénéficient de l'assistance de la Fondation Amadou DIALLO, basée aux USA et de certaines bonnes volontés au sein de la communauté guinéenne à Dakar.
Une enquête dIdrissa Sampiring DIALLO
depuis Labé Africaguinee.com
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