La réaction du Premier ministre de la transition guinéenne, Jean-Marie Doré, aux violences consécutives à l’annonce des résultats de la présidentielle ne s’est pas fait attendre. Un couvre-feu est instauré dans la région de Labé.

Jean-Marie Doré, n’y va pas par quatre chemins. Réagissant mardi soir aux violences post-électorales qui ont fait selon un bilan non-officiel au moins quatre morts depuis lundi, le Premier ministre de la transition a fustigé au journal télévisé de la chaîne nationale les militants de Cellou Dalein Diallo, candidat malheureux à l’élection présidentielle avec 47,5 % des voix (contre son rival Alpha Condé qui a recueilli 52,5 % des voix), selon les résultats provisoires définitifs.

« Depuis quelques jours, des loubards (...) se sont livrés à des actes de vandalisme en s’attaquant à des citoyens innocents et à leurs biens », a-t-il expliqué. « Il y a eu des actes inadmissibles, malgré nos appels répétés au respect de la loi. »

Des partisans du candidat Cellou Dalein Diallo à Conakry, le 15 novembre 2010.

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Le préfet de Pita remercié

Selon le Premier ministre, un climat d’insécurité règne dans les fiefs électoraux de Diallo comme Ratoma (la seule commune de Conakry où le candidat de l’UFDG est arrivé en tête), Labé, Pita et Dalaba (trois villes de Moyenne-Guinée, dans le centre du pays).

Il a en particulier souligné qu’à Pita, « les fonctionnaires non originaires de la région étaient obligés de se réfugier à la gendarmerie pour se protéger » et a décidé de relever de ses fonctions « pour faiblesse » le préfet de Pita, le colonel Mamadou Mark Diallo. D'ethnie peule, celui-ci a été remplacé par le lieutenant-colonel Mamadou Bah Soumah, d'ethnie soussou. Enfin, Jean-Marie Doré a annoncé qu'un couvre-feu était désormais imposé dans la région de Labé, de 17H00 à 6H00.

(Avec AFP)