Travailleuses, travailleurs, de Guinée des secteurs publics, Privés, Mixtes, Retraités, et Informels.
Citoyennes et Citoyens de Guinée.
Vous vous souviendrez que le lundi 28 septembre 2009, à l’appel des Forces Vives de Guinée, il a été organisé au stade du 28 septembre, jour anniversaire du referendum de 1958, un meeting pacifique afin d’en appeler au respect des engagements pris par le CNDD pour un retour à l’ordre constitutionnel.
La population de Conakry, assoiffée de Démocratie et de réel changement dans le mode de gouvernance, a massivement répondu à cet appel. Pendant qu’elle s’apprêtait à écouter le message des leaders politiques, elle a été désagréablement surprise par l’intervention musclée des forces de défenses et de sécurité, sous l’ordre de la junte au pouvoir.
Au cours de cette intervention, des travailleuses et travailleurs des secteurs publics, Mixtes, Privés et Informels, des élèves et étudiants ont été sauvagement massacrés. De nombreuses femmes ont été brutalisées, humiliées, violées, séquestrées et tuées par ces hordes d’un autre âge, sans foi ni loi.
Le mouvement social guinéen, après ce lundi noir, fortement affligé, présente ses condoléances, les plus attristées à toutes les familles éplorées et à tout le peuple de Guinée. Le mouvement social guinéen, condamne avec la dernière énergie, ces actes de barbarie qui tendent à se pérenniser dans notre beau pays, par la volonté expresse de ces forces du mal.
Le Mouvement social guinéen en appelle à la communauté nationale, internationale et à toutes les bonnes volontés pour mettre toute la pression nécessaire sur la junte militaire au pouvoir afin que les coupables soient arrêtés et traduits devant la Cour Pénale Internationale (CPI).
Le Mouvement Social Guinéen, considérant que la Guinée a ratifié toutes les conventions internationales relatives aux droits humains et sociaux, se porte partie civile au nom de toutes les victimes pendant les évènements douloureux, survenus successivement en Juin 2006, pendant la grève du baccalauréat, en Janvier et février 2007, pendant la grève générale illimitée, en juin 2008, pendant le massacre perpétré contre les Policiers, puis le 28 septembre 2009 , pendant le meeting pacifique au stade historique de Guinée.
Le Mouvement Social Guinéen, face à toutes ces tueries s’incline pieusement devant les dépouilles mortelles de nos illustres, martyrs de la démocratie en Guinée et décide d’observer deux (2) journées d’hommage, de compassion et de recueillement en guise de protestation et de solidarité, le lundi 12 et le mardi 13 octobre 2009 sur toute l’étendue du territoire national.
Le Mouvement Social Guinéen, réaffirme sa disponibilité au dialogue initié par le médiateurde la CEDEAO, à condition que les préalables des forces vives soient respectés.
Le Mouvement Social Guinéen, réitère les exigences ci-après :
- La libération immédiate et sans condition des personnes arrêtées et détenues arbitrairement par la Junte.
- La lumière sur les corps non retrouvés ou subtilisés.
- La mise en place d’une commission internationale d’enquête, à la place de la commission nationale d’enquête, créée par la Junte.
- Le respect des libertés d’expression, d’opinion et celles relatives aux libertés individuelles et collectives.
Conakry, le 08 octobre 2009
Ont Signés :
L’intercentrale Syndicale (CNTG, USTG, ONSLG, UDTG)
L’Intersyndicale: (UGTG, SIFOG, CGSL, CGTG)
Le Conseil National des Organisations de Société Civile (CNOSCG)
Confédérations Patronales de Guinée (CEPEG, CNP-Guinée)