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Violences politiques -GUINEE-

3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 13:56

 
 Alors que les guinéens attendaient l’annonce de mesures qui viseraient  à apaiser la tension, le Capitaine Dadis prouve une fois encore son absence de volonté d’aller vers une solution de cette crise; cherchant à convaincre la population que c’est une affaire interne : "seul et seulement le dialogue direct, franc et sincère, constitue la voie royale pour sortir de cette situation", puis selon lui : "L'apport extérieur de pays amis et gens de bonne volonté à ce dialogue guinéo-guinéen est certes important, mais la volonté et la détermination patriotiques restent et demeurent la clé du succès auquel aspirent tous les Guinéens".

 

Il rentre dans une explication sur la création de sa commission d’enquête :" J'ai décidé de créer une nouvelle commission", précisant avoir "nullement l'intention de contrevenir au travail" de la commission internationale d'enquête créée par l'ONU, mais le refus des Forces Vives d’ y participer, l’oblige à "l’ouvrir à des prétendus représentants de la société guinéenne et d’obscurs personnalités étrangères, qui auraient des compétences reconnues, afin dit-il de garantir la transparence des travaux et l'objectivité des conclusions".

 

A propos des massacres et viols, disparitions de corps…, il rejette la responsabilité sur les Forces Vives : " Le prétexte de cette manifestation était un mauvais prétexte. J’avais demandé personnellement aux organisateurs de ne pas prendre en otage une date symbolique de notre histoire. J’avais proposé personnellement de le reporter au lendemain et de choisir un site plus approprié à ce rassemblement. Ils ont refusé…Ce sont des diviseurs ". Puis se permet d’indiquer : "nous n'avons rien à cacher, les audiences seront publiques et retransmises à la télévision nationale et sur les ondes".

 

Mais seulement s’ils n’ont rien à cacher, pourquoi continue-t-il par "je ne cèderai aucune parcelle de notre souveraineté nationale et personne ne pourra m'empêcher de permettre aux citoyens guinéens de savoir ce qui s'est réellement passé le 28 septembre 2009, d'autres veulent me priver de ce droit et bien je ne l'accepte pas", comme si la CEDEAO, l’UA, l’ONU…, cherchaient à priver les guinéens du droit de savoir, alors même qu’il avait "assuré au secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires politiques Haïlé Menkerios être prêt à coopérer avec cette commission d'enquête de l'ONU", sans obstacles à la commission internationale d’enquête sur les évènements du 28 septembre.

 

Et c’est la rhétorique habituelle : j’ai trouvé un Etat désorganisé, des institutions discréditées, des caisses vides, un Etat au bord de la faillite. La Guinée était au bord de la dérive……Ceux-là mêmes qui se vantent à l’étranger comme les champions de l’unité nationale sont les premiers de cette situation", mais là aussi, sa responsabilité n’est pas loin, surtout qu’il affirme lui-même, avoir passé de courtes nuits dans les dernières années du régime Conté, de peur qu’un groupe de militaires le (Dadis) devancent en déposant le Général Conté, à un moment où les guinéens se battaient pour se soustraire à la dictature de ce dernier.

 

Il se donne le luxe de demander : "Guinéens, Guinéennes, cicatrisons nos plaies en nous réconciliant avec nous-mêmes et dans la paix. La commission d’enquête ainsi mise en place doit être et sera le pacte fondateur de notre union, de l’union d’un peuple en paix avec lui-même. C’est de cette union retrouvée que jaillira une Guinée plus juste, forte et prospère".

 

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