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Violences politiques -GUINEE-

27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 10:51

 

Le juriste algérien Mohamed Bédjaoui, la Burundaise Françoise Kayiramirwa et la Mauricienne Pramila Patten, nommés par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, ont fort à faire en ce moment à Conakry, mais ont tout de même rencontré quelques témoins de la tuerie orchestrée par le Capitaine Dadis et exécutée par son aide de camp, Toumba Diakité et sa troupe.

Seulement malgré la bonne volonté de la Communauté internationale, pour ne pas dire l’obligation qui s’est imposée en elle, par les images de la boucherie humaine du 28 septembre, viols de femmes…, rien n’a été fait pour la protection des témoins, afin obtenir des témoignages sans mettre en danger des victimes qui peuvent craindre des représailles au départ de la commission.

Déjà, malgré l’accord formel donné par le Capitaine Dadis, de coopérer avec la commission internationale, Idrissa Cherif voit de la politique partout, y compris dans le difficile travail de la commission, qui se trouve dans le pays pour faire la lumière sur les massacres et viols...
" Ils sont venus pour faire leurs enquêtes, qu'ils fassent leurs enquêtes, ils sont libres de faire leur travail sur toute la Guinée, ils n'ont pas de policiers ni de gendarmes pour les surveiller,…mais il ne faudrait pas qu'ils s'ingèrent dans les problèmes politiques intérieurs de la Guinée", a-t-il déclaré. Ils (Capitaine Dadis et le CNDD) entendent faire obstacle aux enquêtes.

L'Organisation guinéenne des droits de l'homme (OGDH) a pourtant annoncé hier que des soldats guinéens avaient violé une centaine de femmes en septembre au cours de la répression de la manifestation du 28 septembre 2009.

"Nous avons recensé 100 cas de viols sur des femmes qui ont été commis le 28 septembre et dans les deux jours qui ont suivi"
, a déclaré Thierno Maadjou Sow, président de l'ogdh qui coopère activement avec les inspecteurs de l'Onu, malgré les menaces qui ont imposé l’exil à d’autres militants, et des journalistes. "La plupart d'entre elles sont des élèves, des étudiantes, des commerçantes, des professeurs et même des journalistes."  Déplore-t-il.

Il y a aussi le cas des disparus, dont certains se trouveraient dans des fosses communes en banlieue de Conakry, et selon un officier qui souhaite garder l’anonymat, les bérets rouges guinéens qui ont participé à ramasser les corps sont mutés à Forécariah, et en forêt pour les soustraire l’agitation de Conakry, et surtout éviter qu’un d’entre eux craque, et se refugie dans une ambassade occidentale, et donne des indications sur les fosses communes aussi...

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