Le Capitaine Dadis déclenche la manœuvre qu'il décrivait, quand il a commencé à nous expliquer que la parole ne sera pas tenue, "nettoyer la maison, et organiser des élections sans se présenter, en rentrant au camp" n'était plus à l'ordre du jour, quand il avait décidé finalement de confisquer le pouvoir, d’appliquer ce qu'il retient de Machiavel, commencer par s'attaquer par celui qu'il pense plus facile à combattre, sans que la tension ne monte encore d’un cran, sous-estimant son potentiel électorat , vu son âge, et son arrivée très récente sur la scène politique guinéenne, et pouvant moins réunir une cascade de protestations tant à l'intérieur, qu'à l'extérieur du pays.
La stratégie est d’évaluer les réactions du peuple, et de tous les amis de la Guinée, avant de s'attaquer à ceux que son entourage qualifie de gros bonnets : Alpha Condé, Cellou Dalein Diallo, Jean Marie Doré,Lounsény Fall,Sidya Touré…
Il faut agir maintenant, et ne pas permettre que ce type de comportement soit renouvelé par le CNDD, il y a déjà une première tentative, et là, c'est le passage à l'acte, alors la protestation doit être à la hauteur de ce acte, dont le seul objectif est de saper les pourparlers, maintenir au pouvoir le Capitaine sans élections les armes à la main.
Le mélange de rancœurs et de préjugés exploités, et amplifiés par Sékou Touré, Lansana Conté, et maintenant le Capitaine Dadis, afin de diviser pour régner; le «complot peul»de Sékou Touré, le «wofatara» de Lansana Conté, et «je suis désolé» de Dadis, menacent dangereusement l’équilibre de la nation; alors, en ce moment le peuple guinéen doit se ressaisir, les leaders politiques en particulier doivent prendre leur responsabilité, et se réunir, pour le départ de ce régime.
Idrissa Chérif (ministre de la communication) connaît le cas ivoirien, et pense adopter cet exemple tant que, c’est possible; aller à des négociations, les rompre par des actes de cette nature, et détourner l'opinion nationale, et internationale vers une autre question, qui deviendra plus urgente, la libération de Mouctar pour l'instant.
Le motif de son arrestation (Mouctar Diallo) n'est pas encore connu, mais un alibi semble être en préfabrication; aussi ridicule et grotesque qu’il soit : "une prétendue visite chez le colonel Aboubacar Sidiki dit Idi Amin" limogé de ses fonctions de secrétaire permanent du CNDD, pour avoir demandé lors d’une réunion des membres du CNDD, le 26 janvier 2009, de "libérer les militaires et civils proches du président défunt Lansana Conté" a été trouvée pour justifier l’absurde, soupçon de préparer des actes de nature à porter atteinte à la sécurité nationale. le colonel Aboubacar Sidiki dit Idi Amin avait été aussitôt remplacé par le provocateur commandant Moussa Kéita, devenu colonel pour services rendus.
Cela permet aussi au Capitaine Dadis d’attirer et focaliser l'attention sur cette arrestation pour faire de l'ombre à l'activité de la commission d'enquête internationale sur les évènements du 28 septembre. Et par mépris pour les victimes, et le travail de recherche de la vérité par la commission d'enquête internationale, le Capitaine Dadis dans un communiqué rappelle que "Les victimes et les témoins sont libres de se faire recevoir par la commission d’enquête créée par Monsieur Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies ou se présenter devant elle sur réquisition des commissaires, ... rien et absolument rien ne sera entrepris contre eux par qui que ce soit pour empêcher l’exercice de leur droit à témoigner ou à apporter des éléments de preuves ou d’appréciation, puis il menace ironiquement que "toute personne ou toute autorité à quelque niveau que ce soit qui exercerait des menaces, pression ou intimidation à l’encontre des victimes ou témoins s’exposerait à des sanctions très sévères"
Pourquoi le Capitaine Dadis insiste que "rien ne sera entrepris contre eux par qui que ce soit pour empêcher l’exercice de leur droit à témoigner ?", s'il ne se reproche rien.
Que cherche le Capitaine de Dadis en arrêtant Mouctar Diallo ? Alors qu'on se trouve devant un blocage si gigantesque, si profond depuis Ouagadougou 1, que sans une forte volonté de la sous-région qui joue avec le feu, en se gardant de faire face à son devoir, réaffirmer à Dadis la position de la CEDEAO à sa candidature, qui reste et demeure conforme aux engagements pris à la prise du pouvoir, à savoir ne pas y participer, et éviter d'attendre un affrontement pour intervenir.
des combattants impliqués dans les guerres de nos voisins, et qui devaient bénéficier et qui ont déchanté devant de programmes de réintégration, ou de réinsertion plus ou moins respectées au Liberia, en Sierra Leone, et en Côte d’Ivoire sont maintenant de précieux invités du Capitaine Dadis et le CNDD, et armés pour les défendre. C'est si effrayant que, la posture de la sous-région, de l'UA, et la communauté internationale, qui parlent, qui parlent, mais ne font rien pour démontrer le sérieux à faire partir le CNDD, continuent de miner l'équilibre, et l'unité nationale du pays...
Monsieur Djinit, l'a dit "les guinéens sont trop politisés" c’est vrai, mais cela a une histoire, le camarade Sékou avait politisé le peuple entier, on devait débattre partout, et de tout, qualifiés et non qualifiés, paysans comme intellectuels…; le pays traine encore les séquelles de ce régime...
Après des élections sans Dadis Camara, le pouvoir sera TOUJOURS OBLIGEV DE TENIR COMPTE DES ACQUIS OBTENUS DANS LE SANG notamment ENTRE 2007 ET 2009, ET QUE LE PEUPLE SERA DANS LES RUES EN CAS DE VIOLATION OU TENTATIVE DE VIOLATION DE CES acquis.
Écoutez les premières informations sur l’arrestation de Mouctar Diallo :
