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Violences politiques -GUINEE-

6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 17:19

  
(Quelle est maintenant la position française sur le dossier guinéen ? Que peut faire la France sur place ? Hier ou avant hier, le ministre a parlé d'une éventuelle intervention militaire internationale. Dadis Camara a refusé toute intervention et il a déclaré ne plus parler avec le président français sur les questions de relations avec la France. Avez-vous un commentaire ?)


Vous avez vu les déclarations que nous avons diffusées jour après jour sur ce dossier. Pourquoi l'avons nous fait ? Nous l'avons fait car ce qui s'est passé il y a maintenant un peu plus d'une semaine, était totalement inacceptable. Bernard Kouchner a été très clair lorsqu'il s'est exprimé dimanche soir. Il a exprimé une indignation très forte. Nous avons condamné et qualifié d'inacceptables les massacres qui ont été perpétrés en particulier au stade de Conakry et notamment les exactions dont ont été victimes de très nombreuses femmes à l'occasion de cette répression. Cela est une première chose. Nous avons manifesté d'abord, et de manière très légitime, une réaction d'indignation très forte. A partir de là, la diplomatie française s'est placée dans une posture d'action. Nous avons agi en concertation avec nos partenaires européens. Une réunion du groupe Afrique à Bruxelles s'est tenue la semaine dernière. Nous avons saisi le Conseil de sécurité de la situation en Guinée. L'affaire a également été évoquée à Genève au Conseil de droits de l'Homme et nous avons pris contact avec un grand nombre de pays africains, de l'Union africaine et de la CEDEAO. Le deuxième élément de notre posture a été l'aide humanitaire. La France a envoyé par avion spécialement affrété avec des équipements de médecine et deux équipes de médecins pour traiter les personnes qui avaient été blessées lors des violences de la semaine dernière.


Le troisième point, c'est notre soutien et nous le redisons aujourd'hui, la France soutient toutes les initiatives, y compris celles visant au déploiement d'une force de paix africaine susceptible de conduire à un règlement rapide, pacifique et durable de la crise que traverse la Guinée.


Vous me demandez ce qu'a fait la France en Guinée. Je crois que nous avons fait beaucoup depuis ces évènements tragiques la semaine dernière.


M. Compaoré était à Conakry hier. Il a proposé une réunion de dialogue dans les prochains jours à Ouagadougou entre les forces politiques guinéennes. Nous verrons ce qui sortira de cette réunion.


(Dans le cadre d'une éventuelle force la France pourrait-elle aider avec un soutien logistique ? Confirmez-vous qu'Ali Bongo est à Paris ?)


Il est important d'avoir une force africaine et nous soutiendrons cette initiative. Il s'agit pour le moment d'un soutien politique. Nous sommes dans une phase d'activité diplomatique. Les Africains eux-mêmes décideront et nous soutiendrons tous les acteurs de la région et les initiatives qui feront évoluer la situation dans la bonne direction.


(Bernard Kouchner a déclaré que la France ne peut plus traiter ni travailler avec le capitaine Dadis Camara qui n'est donc plus considéré comme un interlocuteur valable. Comment la France pourrait-elle jouer un rôle de médiateur entre les protagonistes locaux, étant donné quelle exclut cet interlocuteur essentiel ?)


Il faut organiser une transition en Guinée. C'est l'affaire des Guinéens, des Africains, avec l'aide du Groupe international de Contact sur la Guinée de déterminer les conditions optimales pour l'organisation de cette transition.

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